Selon un Communiqué de presse parvenu à notre rédaction, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, est depuis lundi à l'extérieur pour un périple qui doit le conduire à Ankara, Tunis et Rabbat. Le chef du gouvernement restera en principe absent du pays jusqu'au vendredi 27 février 2015 et sera probablement là pour l'ouverture officielle du FESPACO le samedi prochain. Officiellement, Yacouba Isaac Zida effectue des visites d'amitié et de travail en vue de renforcer davantage les liens de coopération entre le Burkina Faso et ces pays.
« Outre les rencontres officielles avec les autorités de ces pays amis, le Premier ministre, Yacouba Isaac ZIDA, visitera des unités industrielles, des PME et PMI, et échangera avec des investisseurs dans plusieurs domaines ». Telle est la conclusion de ce communiqué de presse signé du tout nouveau directeur de la Communication du Premier ministère, Arsène Evariste Kaboré.
Quoi de plus normal pour un gouvernement qui nourrit beaucoup d'ambitions d'aller chercher soutien, appui et expériences auprès de gouvernements amis ! Maintenant, dans notre contexte où la personne du Premier ministre était au cœur du mouvement d'humeur du RSP, n'était-il pas indiqué de tenir au moins ce second conseil d'après cette crise pour nous rassurer définitivement avant d'effectuer ce périple ? Par ailleurs, à une semaine du FESPACO, qu'y a-t-il de si important à régler dans ces pays pour que le chef du gouvernement s'absente en cette période ?
Maintenant, l'agenda d'un chef du gouvernement reste ce qu'il est, si contraignant que, parfois, on n'a pas d'autres choix que de tenir ses engagements surtout au plan international où certaines opportunités doivent être saisies « hic et nunc », c'est-à-dire, ici et maintenant. Les comptes-rendus de cette visite de travail nous en diront davantage ! Pourvu que cela serve les intérêts de notre nation !
Notons que le gel de fonds de la part de la Banque mondiale semble faire ses effets sur le processus d'adoption de certaines lois. En effet, après l'examen du Code minier relu par le gouvernement lors du Conseil des ministres délocalisé de Samandéni, c'est autour du Conseil national de la transition d'avancer dans le processus d'examen du projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso. Sa Commission des affaires institutionnelles, de la gouvernance et des droits humains (CAIGDH) a ainsi entamé des auditions...