Le premier conseil des ministres ordinaire de l’ère Roch Marc Christian Kaboré tenu, le mercredi 20 janvier 2016 à Ouagadougou, a été largement dominé, comme il fallait s’y attendre, par le dossier des attaques terroristes de vendredi dernier au café-restaurant Cappuccino et à Splendid Hôtel, au cœur de la capitale burkinabè. Selon le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Rémi Fulgence Dandjinou, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a insisté sur les mesures sécuritaires à prendre. « Il s’agit, entre autres, du renforcement des contrôles aux frontières du pays, de la mise en action des vidéos de surveillance dans la ville de Ouagadougou, de contrôles à l’intérieur des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, dans les complexes hôteliers de la place et surtout de la réactivation des services de renseignement à travers l’opérationnalisation urgente de l’Agence nationale des renseignements », a-t-il énuméré. Concernant les mesures sécuritaires dans les hôtels, celui-ci a précisé qu’une rencontre est prévue aujourd’hui même avec les patrons d’hôtels afin de les définir et d’exiger leur application rigoureuse.
Pour ce qui est du dernier bilan des attaques de Ouagadougou, le gouvernement burkinabè confirme qu’à la date du 20 janvier 2016, les attaques du restaurant Cappuccino et de Splendid Hôtel ont fait 30 morts et trois djihadistes neutralisés. «Tout autre élément diffusé par voie de presse ne correspond pas à la réalité », a signifié le ministre Dandjinou.
La polémique autour de l’importance de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dans la prévention des attaques comme celle du Cappuccino n’est pas passée sous silence par le conseil des ministres. « Sur la question de la place qu’aurait pu jouer le RSP, dans la défense de la sécurité du Burkina Faso, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré l’a rappelé, l’intervention sur le lieu des attaques a été faite par les forces de défense et de sécurité nationales », a laissé entendre le porte-parole du gouvernement. Et d’ajouter que si l’aide des Forces françaises et américaines a été appréciable, la mise hors d’état de nuire des trois terroristes a été faite par des unités burkinabè.
Réagissant sur le supposé « manque criant» de moyens des forces de sécurité, notamment la gendarmerie et la police nationales, Rémi Fulgence Dandjinou a confié ceci : « Nos forces de sécurité enregistrent des limites matérielles qui sont le fait du privilège accordé à un corps d’élite sur le reste de l’armée ». Il a souligné que l’Agence nationale des renseignements qui va être bientôt opérationnelle et le Conseil de défense et de sécurité seront chargés de résoudre toutes ces questions logistiques.
Beyon Romain NEBIE
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