CASEM du Ministère de la Défense : Bilan et perspectives de la réforme des FAN

| 17.02.2017
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CASEM du Ministère de la Défense : Bilan et perspectives de  la réforme des FAN
© DR / Autre Presse
CASEM du Ministère de la Défense : Bilan et perspectives de la réforme des FAN
Le premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du Ministère de la défense nationale et des anciens combattants s’est tenu, le jeudi 16 février 2017, à Ouagadougou. Présidé par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, ministre chargé de ce secteur, cette rencontre de bilan a pour objectif, de dégager des stratégies, pour une mise en œuvre efficiente de la politique de réforme des Forces armées nationales (FAN).

«Mise en œuvre du Plan stratégique 2017-2021 pour la réforme des Forces armées nationales (PSR 2017-2021) : appropriation par les acteurs». C’est sur ce thème que se tient le premier CASEM du ministère chargé de la défense. Visant à construire «une armée professionnelle, opérationnelle et républicaine, en phase avec les ambitions du Burkina Faso et les exigences de la démocratie», la mise en œuvre de cette réforme, s’effectue dans un contexte marqué par une situation d’insécurité croissante et surtout, de menaces terroristes. Selon le ministre de la défense nationale et des anciens combattants, l’ampleur et la complexité du phénomène terroriste sont telles qu’aucun pays au monde ne peut le vaincre à lui seul, d’où un engagement du Burkina Faso à mutualiser ses forces avec celles des autres pays, en vue de mener une lutte sans merci contre ce fléau. «C’est dans ce cadre, que lors de la deuxième session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG) qui s’est tenue le 24 janvier 2017, à Niamey, il a été décidé de la création d’une force multinationale de sécurisation», a fait savoir Roch Kaboré. Dans la même lancée, la création d’une force conjointe au Sahel a été actée par les chefs d’Etat du G5 Sahel, lors du sommet de Bamako, du 6 février 2017. En l’occurrence, le PSR 2017-2021 est composé de 2 parties. La première partie prend en compte l’analyse diagnostique de tous les domaines de la gouvernance militaire, et passe en revue l’éthique et la déontologie, l’organisation et le contrôle des FAN, la gestion des ressources, la sécurité, la préservation du moral, de la cohésion et des traditions etc. Par ailleurs, le deuxième axe, relatif à la formulation des éléments du plan, se rapporte aux principes-directeurs, aux fondements, au processus d’élaboration, aux axes stratégiques, au dispositif de mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation, ainsi qu’aux hypothèses de risque. Ainsi, durant 48 heures, les participants à ce CASEM vont s’approprier le contenu détaillé de ces thématiques, à travers des exposés qui leur seront faits par les membres du comité de pilotage pour une application efficiente du plan de réforme. «Au-delà de cette appropriation, le présent CASEM consacre le lancement officiel de la mise en œuvre du PSR 2017-2021 dont la dynamique est déjà enclenchée sur le terrain», a déclaré le ministre de la défense. En ce qui concerne le financement de ce plan, le chef de l’Etat a rassuré qu’un avant-projet de loi de programmation militaire sera introduit par le gouvernement auprès de l’Assemblée nationale, pour les crédits budgétaires nécessaires à la conduite des activités. En rappel, le PSR 2017-2021 est issu de l’insurrection populaire de 2014 et des dysfonctionnements constatés au sein de la gouvernance militaire. Les orientations qui ont guidé l’élaboration de ce plan sont entre autres, l’interdiction définitive de l’implication des militaires dans la politique, le renforcement de la bonne gouvernance et de la responsabilité .

Larissa KABORE

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