Introduisant les discussions, l'ambassadeur, Yero Boly a déclaré que la coopération entre le Maroc et "notre pays" déjà excellente se renforce. " Nous avons une petite communauté dynamique et active qui se bat pour élever l'image du pays", a poursuivi le diplomate en poste à Rabat. Puis tour à tour, personnel diplomatique, étudiants et travailleurs ont adressé un message au président du Faso. Saluant les mesures sociales prises par le gouvernement pour soulager les conditions de vie des concitoyens, le représentant du personnel de l'ambassade, Marcel Dakouré, a émis quelques doléances comme l'édification d'une chancellerie, l'instauration d'un fonds d'aide aux candidats immigrés souhaitant revenir au pays. Soulignant une communauté respectée pour son comportement exemplaire, M Dakouré note toutefois des problèmes d'accès à la carte de résidence pour les étudiants. Le représentant de ceux-ci, Bachirou Ouédraogo, a d'ailleurs demandé au président Compaoré d'œuvrer à trouver une solution au problème de la carte de séjour, de bourses insuffisantes par rapport au niveau de vie, d'assurance obligatoire exigée par les autorités marocaines. Le Royaume chérifien compte 24 travailleurs burkinabè regroupés au sein d'une association. Leur porte-parole , Arsène Kienou, a expliqué "qu'ils souhaitent participer au développement du créneau d'investissement"."Nous voulons être associés aux projets menés par des entreprises marocaines au Burkina", a plaidé, M. Kienou.
En réponse, Blaise compaoré a salué une rencontre de famille. "C'est toujours un plaisir pour nous de rencontrer des Burkinabè qui construisent notre pays, loin de ses frontières. Nous devons rechercher les compétences, nous ouvrir et le fait d'être là signifie que le Burkina a des opportunités", a-t-il indiqué tout en tout ajoutant être reconnaissant à ce qu'ils font. "Nous allons voir comment apporter des accompagnements pour appuyer vos efforts", a rassuré M Compaoré
Pour la question des visas, l'ambassadeur Boly a expliqué que ce sujet sera porté devant la commission mixte. Notant une situation hétéroclite pour les boursiers, il a précisé que le Maroc offre 50 bourses par an auxquelles s'ajoute un complément de bourse. "Mais, cela paraît insuffisant. Cette question a déjà été portée à la connaissance du Premier ministre".
Enfin, le ministre de l'Economie a présenté les mesures de création d'emplois ainsi que le guichet spécial dédiés aux jeunes diplômés. "Nous voulons inciter les étudiants à s'orienter vers l'autoemploi en finançant leurs projets d'entreprise", a dit, Lucien Marie Noël Bembamba aux étudiants burkinabè à Rabat.
Permettre l'autoemploi, le financement des projets d'entreprise, un programme d'emplois d'un montant de 25 milliards est en cours dans ce sens.
Saturnin N. COULIBALY
De retour de Rabat