Dans la matinée du lundi 27 février 2017 à Kosyam, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu la visite du directeur général de la Coopération internationale et du Développement de la Commission européenne, Stefano Manservisi. A sa sortie d’audience, il a d’emblée indiqué que sa venue au Burkina Faso est un soutien de l’Union européenne (UE) au 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Le directeur général en charge de la coopération internationale de la Commission européenne a aussi exprimé sa joie d’être le parrain du Marché international du cinéma et de l’artisanat (MICA). « Tout cela explique l’intérêt accordé par l’UE au FESPACO depuis 1969 », a-t-il précisé. Selon lui, le FESPACO est un événement qui souligne l’importance de la culture au Burkina Faso, crée des emplois, favorise la cohésion sociale et permet le rayonnement du ‘’pays des Hommes intègres’’. Les échanges de M. Manservisi avec le chef de l’Etat ont porté sur l’état de la coopération entre l’UE et le Burkina Faso. Pour l’émissaire européen, cette coopération s’inscrit dans le cadre du soutien financier de l’UE au Plan national de développement économique et social (PNDES) estimé à 524 milliards de F CFA. La marque de la coopération UE-Burkina FASO est également, selon lui, le processus de réformes engagées par le gouvernement burkinabè pour reconstruire le tissu social et améliorer la justice et la sécurité. Le tête-à-tête entre le locataire de Kosyam et l’émissaire européen a aussi fait mention spéciale à l’état sécuritaire au Burkina Faso notamment dans le Nord et aux initiatives prises par le gouvernement sur la question. « Nous allons nous inscrire en partenaire dans le cadre des relations avec le G5 Sahel, un partenariat bilatéral et beaucoup plus régional », a déclaré le directeur général en charge de la coopération internationale de la commission européenne. De son avis, la volonté de justice et de réconciliation nationale et les efforts de réformes dans les programmes de développement et de la sécurité ont un lien direct. « La question du Nord n’est pas une question de sécurité pure mais aussi de la présence de l’Etat constitutionnel avec ses services de santé, d’éducation, de sécurité, etc. », a déclaré M. Manservisi. A l’en croire, l’UE est présente au Burkina Faso en termes de forces civiles et militaires dans le cadre d’opérations financées par le Fonds fiduciaire pour le maillage du territoire burkinabè. « Les actions posées par l’UE sont transnationales et couvrent par exemple le Mali et le Niger. Il s’agit pour l’UE d’avoir la capacité de gérer les frontières en collaboration avec le G5 Sahel », a-t-il expliqué. D’importants fonds vont en faveur des réformes et de l’intégration sécuritaires, foi du directeur général chargé de la Coopération internationale de la Commission européenne. ‘’L’envoyé spécial européen’’ devrait poursuivre ses visites, dans l’après-midi du lundi 27 février 2017, avec le Premier ministre burkinabè, la ministre en charge de l’économie et bien d’autres ministres. Une convention d’appui budgétaire à la sécurité alimentaire devrait aussi être signée.
Boukary BONKOUNGOU