Francophonie : Michaëlle Jean chez Roch

| 03.03.2017
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Francophonie : Michaëlle Jean chez Roch
© DR / Autre Presse
Francophonie : Michaëlle Jean chez Roch
La secrétaire générale de la francophonie, Michaëlle Jean, est en visite du 1er au 4 mars 2017 au Burkina. Elle a été reçue en audience par le chef de l’Etat, hier, jeudi 2 mars 2017. L’ex-gouverneure générale du Canada est venue prêcher pour une francophonie plus économique, « la meilleure façon de contrer l’hydre djihadiste ».

C’est moulée dans un tailleur en Faso Dan Fani, blanc pour le haut et noir pour la jupe, que la haïtienne devenue gouverneure générale du Canada, puis secrétaire générale de la francophonie, est arrivée à Kosyam. Dans la salle d’audience, elle est tombée dans les bras du président du Faso qui lui aussi a choisi les même couleurs pour son traditionnel boubou. Compliment de Roch Marc Christian Kaboré à sa visiteuse à qui il n’a pas encore lâché la main : « Il est bien porté, le Faso Dan Fani ». « Merci », répond l’ancienne journaliste avant de saluer à son tour le choix vestimentaire de son hôte.

Une fois confortablement installée, Michaëlle Jean a eu juste le temps de manifester son « allégresse » pour avoir effectué ce voyage au Pays des hommes intègres avant que les hommes de médias soient priés de se retirer de la salle. Il est en ce moment 12h10. Trente minutes plus tard, la première femme à diriger l’organisation francophone s’est présentée aux journalistes pour expliquer le but de sa visite au Burkina. « Je viens apporter ici en mon nom et au nom de la vaste famille francophone qui rassemble aujourd’hui 84 Etats et gouvernements, un message de solidarité aux Burkinabè, des hommes, des femmes, des jeunes de courage qui font la fierté et portent très haut la volonté de ce pays », a-t-elle affirmé avant d’ajouter que son organisation entend promouvoir l’entrepreneuriat et le développement des industries culturelles.

«Nous sommes également là pour parler d’un appui de taille à l’entrepreneuriat et à la création d’emploi de manière structurante, en jouant collectif, en recherchant des débouchés, en créant plus de synergie et d’échanges économiques entre nous avec ce souci d’une croissance partagée, d’un développement humain et économique durable et responsable » a-t-elle ajouté. Pour Michaëlle Jean, en termes de création d’opportunités, le Burkina Faso est un exemple à travers le Faso Dan Fani qu’elle même arborait en ce jour. Elle s’est fait même l’apôtre de ce tissu à travers ce sermon : « Quand je porte par exemple le Faso Dan Fani, je ne le porte pas seulement parce que je viens vous voir, c’est du coton d’ici, je le porte pour dire au monde : voyez la qualité, voyez le travail bien fait, voyez ce que ce pays sait produire.

Je veux saluer ce savoir-faire, saluer les femmes, entre autres, qui ont participé à la production de ce coton extraordinaire et dire combien ce sens de l’innovation, de la créativité, est remarquable ». Sur le péril djihadiste qui menace de nombreux pays de la francophonie, Michaëlle Jean aura ces mots : « Nous allons résister avec nos armes de destruction massive c’est-à-dire un climat politique apaisé, des institutions fortes, plus de formation, plus d’éducation, plus d’activités économiques, plus d’échanges entre nous et de partage ».

Pour cette première visite au Pays des hommes intègres, la secrétaire générale, en plus du chef de l’Etat et du Premier ministre, rencontrera d’autres personnalités comme le Moogh Naaba, les présidents d’institution et les ambassadeurs francophones. FESPACO oblige, elle participera à plusieurs activités en lien avec la biennale du cinéma dont la cérémonie de clôture où elle remettra les prix dans la catégorie courts métrages parrainés par l’OIF.

Hugues Richard Sama

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