Visite du président du Faso au Qatar : Routes, logements…de nombreux secteurs d’intérêt

| 18.02.2014
Réagir
Visite du président du Faso au Qatar : Routes, logements…de nombreux secteurs d’intérêt
© DR / Autre Presse
Visite du président du Faso au Qatar : Routes, logements…de nombreux secteurs d’intérêt
Le président du Faso, Blaise Compaoré, effectue une visite d'amitié et de travail, les 17 et 18 février 2014 à Doha, sur invitation de Son Altesse, Sheikh Tamin Bin Hamad Bin Khalifa Al Thani, émir du Qatar.

Arrivé dans la matinée d'hier lundi 17 février 2014 à Doha au Qatar, aux environs de 7h00 (4h00, heure de Ouagadougou), le président du Faso, Blaise Compaoré a été chaleureusement accueilli à sa descente d'avion par le ministre qatari de la culture, des arts et du patrimoine, Hamad Bin Abdulaziz Alkawari. Après les honneurs militaires, il a été conduit à son pied-à-terre. Au cours de son séjour, Blaise Compaoré, accompagné notamment du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé, du ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, Yacouba Barry et celui des Infrastructures, du désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo, visitera particulièrement la « Cité de l'éducation » et « Qatar Fondation ». Le président du Faso va s'entretenir avec de hautes personnalités politiques et opérateurs économiques. Le clou de la visite sera la rencontre avec Son Altesse Sheikh Tamin Bin Hamad Bin Khalifa Al Thani, émir du Qatar qui offre une réception en l'honneur du président du Faso. Selon le ministre d'Etat, Djibrill Bassolé, Blaise Compaoré soumettra à l'émir, un certain nombre de dossiers qui ont déjà été préparés par les ministères compétents. Il s'agit en particulier, du projet de construction de l'autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro et d'un dossier sur la construction de logements sociaux baptisés « Cité de l'amitié-Qatar Burkina Faso ». La société « Qatar Mining », a relevé Djibrill Bassolé, s'intéresse à l'exploitation minière au Burkina Faso. La compagnie aérienne « Qatar Airways » envisage aussi un partenariat avec « Air Burkina ». Dans les locaux de « Qatar Fondation », il sera question du renforcement de la coopération en matière d'éducation et de recherche scientifique. « Naturellement, nous avons besoin d'un partenaire comme le Qatar pour un certain nombre de projets, dans un esprit gagnant-gagnant, un esprit d'investissement qui pourrait être bénéfique à toutes les parties », a soutenu le ministre en charge des Affaires étrangères. La coopération bilatérale entre le Burkina Faso et le Qatar a connu un coup d'accélérateur suite à la visite du président Blaise Compaoré, du 12 au 14 avril 2010 à Doha. Deux accords avaient été signés dans les domaines de la culture et du tourisme. De même que son homologue qatari, le chef de l'Etat ne cache pas sa volonté de voir les relations entre les deux pays prendre une nouvelle dimension, « en raison des nombreux domaines potentiels de coopération entre le Burkina Faso et le Qatar ».

Bachirou NANA
Envoyé spécial à Doha (Qatar)

.........................................................................................................................................................

La « perle » du Moyen-Orient

Le pays que (re) visite le président du Faso, est un Emirat de 11 586 km2 de superficie, situé sur une péninsule du Golfe Persique et relié à la grande péninsule arabique au Sud où elle fait frontière avec l'Arabie Saoudite. L'Emirat a conquis son indépendance de la Grande Bretagne, le 3 septembre 1973. Doha, la capitale du Qatar, est aussi sa principale ville. Elle concentre la moitié de la population et la quasi-totalité des infrastructures hôtelières et sportives du pays qui accueillera en 2022, la Coupe du monde de football. La langue officielle est l'arabe et la monnaie, le riyal qatarien. Cette « perle » du Moyen-Orient est un important producteur de pétrole. Il est le troisième producteur de gaz naturel du monde après l'Iran et la Russie. L'Emirat est devenu le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié. Le pays s'étend sur 160 km de longueur et 80 km dans sa plus grande largeur. Ses 563 km de côtes étaient, jusqu'au XXe siècle, la source de ses principales richesses, tirées de la pêche et des huîtres perlières. C'est la découverte du pétrole dans les années 1940, qui a complètement transformé l'économie du pays. Le pays accueille la première bourse des matières énergétiques du Moyen-Orient, Energy City. Le Qatar a atteint un niveau de vie élevé, offrant à ses citoyens tous les services sociaux et agréments de n'importe quel pays industrialisé. Le niveau de vie des Qatariens est comparable à celui de l'Europe Occidentale. Le Produit intérieur brut (PIB) par habitant atteint, selon le Fonds monétaire international (FMI), 78 260 $ en 2009. Avec 8 500 Ä (environ 5 millions 500 mille CFA) par mois, le salaire moyen bat tous les records. En moins d'une génération, le pays a connu un enrichissement sans précédent, notamment grâce à l'Emir, Son Altesse, Sheikh Tamin Bin Hamad Bin Khalifa Al Thani. Au pouvoir depuis 1995, ce grand homme a fait de la péninsule, l'un des Etats les plus prospères du monde. Gratte-ciels, centres commerciaux, hôtels, lotissements chics, villas luxueuses, universités, musées... La capitale, Doha, a triplé depuis la fin des années 1990, et n'en finit pas de grignoter le désert. La chaîne de télévision Al Jazeera, première chaîne d'information en continu du monde arabe, basée à Doha, est entièrement financée par l'Etat du Qatar. Elle est diffusée via satellite et suivie par près de quarante-cinq millions d'Arabes dans le monde. Cette chaîne de télévision s'est imposée comme un véritable outil d'influence médiatique et diplomatique. Elle a permis de faire connaître le Qatar dans les quatre coins du monde. Last but not the least, en matière de médiation internationale, le Qatar est devenu incontournable. Et on note des convergences de vues avec le Burkina Faso. On se rappelle notamment que sous l'égide du Qatar, Djibrill Bassolé, alors médiateur conjoint de l'ONU et de l'Union africaine pour le Darfour, était parvenu à faire signer l'accord de paix de « Doha » le 14 juillet 2011 entre le gouvernement soudanais et des factions rebelles. Dans les crises actuelles au Sahel et en Syrie, etc., Doha n'est pas en marge des processus de pacification où elle a son mot à dire.

B.N.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité