Trois semaines après la prise de fonction du gouvernement de transition dont la mission est l'organisation d'élections démocratiques et transparentes, afin de doter le pays d'institutions véritablement démocratiques, le ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale, Michel Kafando, s'est entretenu avec le corps diplomatique et les représentants des organismes interafricains et internationaux. Cette rencontre du lundi 8 décembre 2014 a permis à Michel Kafando d'échanger avec ses hôtes et de les remercier d'avoir porté le Burkina durant la douloureuse épreuve de fin octobre.
«Le moment est venu de pouvoir bâtir un Etat basé sur la justice sociale, la fraternité, l'unité et la cohésion nationale», a déclaré Michel Kafando. Il explique que cela sera possible d'une part, grâce à leur patriotisme et leur désir d'aider le pays, et d'autre part, à la conviction que les Burkinabè peuvent s'en sortir.
Le représentant-résident du PNUD, Pascal Karorero, a affirmé que cette rencontre leur a permis de passer en revue les grands événements qui ont eu lieu de fin octobre à la mise en place du gouvernement. «Il nous a informé entre autres, des grands chantiers concernant notamment, l'organisation des élections, la poursuite des activités normales du gouvernement, ainsi que le renforcement de la démocratie», a ajouté Pascal Karorero. Il poursuit qu'ils lui ont assuré qu'en ce qui concerne les organisations internationales et interafricaines, «nous sommes disposés à accompagner le gouvernement de transition pour la réussite des élections de novembre prochain, pour que le gouvernement soit sur une bonne trajectoire pour l'après-2015 qui correspond, au plan international, à la mise d'un agenda de développement qui va remplacer les OMD».
A en croire l'ambassadeur de l'Union européenne, Alain Holleville, ce premier échange sera suivi certainement d'autres plus bilatéraux et opérationnels. L'ambassadeur des Etats-Unis, Tulinabo Mushingui quant à lui, a rappelé que la patience de la communauté internationale est la même que celle du peuple. « Pour le moment, ça va, mais on veut toujours voir des progrès, chaque fois qu'on se rapproche de l'échéance», a conclu Tulinabo Mushingui.
Aline Ariane BAMOUNI
