Présidence du Faso : « Le danger peut venir de la Côte d’Ivoire »

| 07.01.2015
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Présidence du Faso : « Le danger peut venir de la Côte d’Ivoire »
© DR / Autre Presse
Présidence du Faso : « Le danger peut venir de la Côte d’Ivoire »
Le président du Faso, Michel Kafando a invité les organisations de la société civile et les partis politiques à des échanges. Ce mardi 6 janvier 2015, cette rencontre a eu lieu à la présidence du Faso en deux étapes à savoir le groupe des organisations de la société civile puis les partis politiques dans la foulée.


Avec les organisations de la société civile, tout comme avec les partis politiques, les échanges avec le président de la transition SEM Michel Kafando ont été très directs. Le président du Faso a fait le bilan de la transition en quelques mots avant d'évoquer la question des élections. Concernant la transition, Michel Kafando soulignera que le gouvernement a été formé et a connu des hauts et des bas avec surtout des nominations contestées. Sur ce point il affirmera que le gouvernement en place est celui du sacerdoce donc ouvert aux critiques constructives. Ensuite il y a eu la mise en place du Conseil national de la transition qui a adopté le budget de l'état 2015.

Le chef de l'Etat a demandé plus de compréhension aux organisations de la société civile. « Vous devez être derrière nous avec des critiques constructives » dira le président du Faso. Il continuera en disant que l'exercice de ce matin est de leur rendre compte de la première partie de la transition ; chaque fois que possible ils feront le bilan. Pour sa part le président du conseil national des organisations de la société civile Jonas Hien, a salué cette initiative tout en notifiant qu'ils n'ont pu faire une large concertation avant de venir. Mais succinctement, il a pu donner les appréciations de la société civile.

Quant à la question des élections, pour les organisations de la société civile, tout ne dépend pas du gouvernement. Les débats à ce niveau, affirme Jonas Hien, portent sur le couplage, le vote des Burkinabé de l'étranger, les candidatures indépendantes, et la limitation des mandats pour les élus nationaux et locaux.

Avec les partis politiques

La rencontre avec les partis politiques a été placée juste deux heures après le début de celle concernant les organisations de la société civile. C'est le président de l'UNIR/ MS maître Sankara et Ablassé Ouédraogo du « Faso Autrement », qui sont les premiers arrivés ; quelques instants plus tard a suivi le groupe de la majorité en nombre réduit et puis la grande opposition en rang serré au vrai sens du mot. On a toujours noté l'absence du président de l'UPC Zéphirin Diabré, à cette rencontre.

Le président du Faso a décliné à ses hôtes le tableau de la transition, tout en relevant les difficultés et défis à relever. Au départ, note le président Kafando « beaucoup de pays n'avait pas accepté la révolution burkinabé (comme la Côte d'Ivoire) mais, nous nous sommes compris avec le président ivoirien. Nous allons après échanger avec le groupe de contact international composé des présidents du Sénégal, du Togo et du Ghana, le 13 janvier prochain, et rencontrer la CENI pour établir le calendrier des échéances électorales ».

Quant aux votes des Burkinabé de l'étranger, Michel Kafando a émis des réserves car selon lui, « le vote des Burkinabé de la Côte d'Ivoire risque d'être difficile. C'est un pays où nous avons moins d'amis et j'ai peur que le danger ne vienne de là-bas », affirmera t-il.

Firmin OUATTARA

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