L'institution parlementaire de la transition vientde faireses premiers pasdansla missionqui lui a été confiée parla charte de la transition. Ils étaient 83 parlementaires à prendre part à l'ouverture de cette première et unique session du CNT, avec 4 absents et 3 absents excusés. Au cours de cette unique session,le conseilnational de la transitiona procédéà l'examen du projet de budget de l'Etat, gestion 2015, dans un contexte de réformes à opérer «dans presque tous les secteurs d'activités de notre pays», dira Sy Moumina Shérif. Acet effet, il note que « l'arbitragedu CNTse ferasans complaisance. Seull'intérêt général vaguidernotre action»,dixit le président du CNT.
Pourlui, la législaturequi s'ouvreest à la vérité spécifique. Elle doit selon le président du CNT, en moins d'un an, tracer les sillons d'un processus démocratique quiprenne en compte les aspirationsdu peuple.Cependant ajoutera t-il, «le temps ne doit pasocculter le soucipermanent d'avoir des loisbien faites». C'est pourquoi, outre le projet de budget de l'Etat, gestion 2015,le conseilnational de la transition se penchera sur d'importants projets de lois visant, à mettreen placeun corpusnormatif favorable à la tenue d'élections libres et transparentes, à lutter contre lacorruption, pour le droitd'accès à l'information, à la liberté de presse mais aussiet surtout pour la mise en adéquation avec les textes fondamentaux.
Maisle président CNTa tenuà préciser quele conseil national de la transition sera tout saufune chambre d'enregistrement des lois. Pour lui, le CNTse veutune institution forte au service des valeursqui fondent la République. Les objectifs et résultats assignés aux institutions de la transitionne pourront être atteints dans un contexte de tumulte et de désobéissance civile permanente. C'est pourquoiSy Moumina Shériflance cet appel «à une trêve sociale, pour permettre aux institutions de la transition de se concentrersur l'unede leurs missions fondamentales; à savoir, organiser les élections et opérer certaines réformes législatives et réglementaires en vue du renforcement de la démocratie et de l'Etat de droit».
Le président du CNTa aussidonné l'opportunitéaux deux invités de s'adresserà l'ensemble des parlementaires. Ainsi, pour sa part le docteur Mohamed Ould Khelifa, président de l'Assemblée nationale d'Algérie a précisé que le peuple algérien «a suivi avecbeaucoup d'attention les évènements au Burkina Faso». C'est pourquoi, il a salué les avancées réalisées par notre pays.Quant au président de la chambre des représentants du Royaume du Maroc, le docteur Rachid Talbi Alami, il fait savoirque «le Maroc est fier de ce moment fort de l'histoire du Burkina Faso». Au soir de la fin de la mission de la transition, le Burkina Faso augureraun nouveau modèle de démocratie en Afrique.
Firmin OUATTARA
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