« Le Pays » : Comment vous sentez-vous depuis votre arrivée à la tête du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale?
Pr Augustin Loada : Je me sens très bien, même si certains disent que j'ai commencé à maigrir (rires).
Vous êtes arrivé à la tête de ce département à l'issue des événements des 30 et 31 octobre derniers. Selon vous, ces événements étaient-ils une révolution ou une insurrection populaire ?
Je dirais les deux, en ce sens que le peuple s'est soulevé, conformément à notre Constitution qui lui donne, en tant que citoyen, le droit à la désobéissance civile. Les citoyens organisés ont donc utilisé ce droit consacré pour s'exprimer, parce qu'il n'y avait pas d'autres moyens. Les appels à la modération et à la raison ont été lancés en direction du pouvoir qui était en place, mais il a fait la sourde oreille. Il n'y avait donc pas d'autre choix que cette insurrection et cela est un droit fondamental de l'Homme. Dans ce sens, on peut dire qu'il s'agit d'une insurrection. Je pense aussi que c'est une révolution, en ce sens que dans le mode opératoire, il y a une volonté de rupture qui s'est exprimée à travers des citoyens organisés ou inorganisés ; on veut rompre avec l'ordre ancien. Il y a des pratiques qui ont été dénoncées, critiquées, et c'est cette volonté de rompre avec l'ordre ancien qui traduit cette révolution. Bien entendu, c'est tout un programme, parce que la révolution, on ne la fait pas en un ou deux jours ; c'est un processus qui s'est déclenché les 30 et 31 octobre qui se poursuit et qui doit se poursuivre. S'il s'agit d'interpréter selon les grilles conventionnelles, les grilles marxistes, naturellement, on est loin d'une révolution du type marxiste-léniniste, mais à mon avis, dès lors qu'il y a une volonté de rupture qui s'est exprimée de manière très forte, dès lors que les citoyens se donnent les moyens de traduire cette volonté en actes, il s'agit bien d'une révolution. Il arrive que les gens veuillent imposer une grille de lecture marxiste-léniniste pour dire que ce n'est pas une révolution ou que c'est une révolution inachevée, ou cherchent à dévaloriser cet acte citoyen fort qui s'est exprimé les 30 et 31 octobre derniers.
Aviez-vous prévu que les choses se passeraient ainsi les 30 et 31 octobre derniers ?
Oui et non. Non parce que ceux qui étaient sortis les 30 et 31 octobre, demandaient tout simplement que le projet soit retiré. Nous nous sommes mobilisés pour un article 37 qui symbolisait en même temps toute la mal gouvernance et tout l'autoritarisme qui caractérisaient l'ordre ancien. Ce n'était pas le schéma qui était prévu. Nous étions sortis pour résister à une volonté de modifier l'article 37, et chemin faisant, on s'est rendu compte qu'en réalité, le tigre était en papier, c'était un régime fragile et c'est cela qui a précipité les événements et les citoyens ont demandé plus. Pas seulement un article qu'on demande à consacrer comme étant un article intangible auquel on ne doit pas toucher, mais aussi une refondation du régime, d'où cette volonté de rupture qui s'est exprimée. Ce n'était pas prévu et c'est d'ailleurs pour cela qu'il y a eu des tâtonnements, des incompréhensions, parce que tout le monde était un peu surpris. En même temps, c'était prévisible parce que, quand un peuple n'a plus d'autre choix que de s'exprimer de cette façon, c'est du quitte ou double. Le 31 octobre surtout, soit Blaise Compaoré quittait le pouvoir, soit il nous massacrait. Je sais par expérience que c'était un homme qui avait une capacité à rebondir et chaque fois qu'il a pu rebondir, il s'est donné les moyens de rester durablement au pouvoir. Le 31 octobre en particulier, c'était soit lui, soit nous. C'est dans ce sens-là que l'on peut dire que le peuple ayant découvert qu'il était le vrai roi, est allé jusqu'au bout de sa logique.
Après avoir activement participé à cette lutte qui a conduit au départ de Blaise Compaoré, vous êtes aujourd'hui membre du gouvernement. En tant qu'acteur de la société civile, pourquoi avez-vous accepté d'entrer dans le gouvernement de transition ?
Ce qui me gêne dans votre question, c'est quand vous dites « en tant qu'acteur de la société civile ». Si vous aviez dit en tant que citoyen, cela m'aurait facilité la tâche. Lisez la Constitution du Burkina ; « Tous les Burkinabè, tous les citoyens ont le droit de prendre part à la gestion des affaires publiques ». C'est en tant que citoyen donc que j'ai milité dans ce que vous avez appelé la société civile, et c'est en tant que citoyen que j'ai accepté, avec humilité, cette proposition qui m'a été faite parce que pour moi, peu importe là où on se trouve, que ce soit dans le gouvernement ou en dehors. Ce qui importe, ce sont les valeurs pour lesquelles on se bat. Je ne me suis pas battu pour être ministre, je me suis battu pour des valeurs, et j'espère continuer de mon mieux à incarner ces valeurs, même là où je suis. C'est en tant que citoyen désireux d'apporter une contribution à la mise en œuvre d'un certain nombre de valeurs auxquelles je crois, que j'ai accepté. Je me suis dit que c'est une opportunité pour faire avancer un certain nombre de principes, de réformes auxquelles je suis particulièrement attaché, avec bien entendu d'autres personnes, parce que je ne suis pas seul dans cette aventure. C'est pour cela que je m'engage.
Comment se fait-il que votre adjoint et vous, vous vous retrouviez dans le gouvernement ?
Ce n'était que pure coïncidence. Nous ne nous sommes pas concertés avant d'aller dans le gouvernement. Nous avons été consultés séparément et on s'y est retrouvé. Il n'y a rien qui a été prémédité.
Qui dirige maintenant le CGD ?
Le CGD a un directeur en la personne d'Abdoul Karim Saïdou. Je suis membre fondateur du CGD et je ne peux pas m'en désengager. Mais je ne m'occupe pas des questions opérationnelles du CGD, c'est lui le directeur du CGD.
Votre départ et celui de votre adjoint ne vont-ils pas impacter négativement le fonctionnement du CGD ?
Attendons de voir. Je dis cela parce que, toute ma vie durant, que ce soit à l'Université ou au CGD, j'ai toujours pris le soin d'assurer ce que l'on peut appeler la relève. Je pense avoir contribué à former des gens capables de relever le flambeau, que ce soit à l'Université ou au CGD. J'ai une parfaite confiance en ceux que j'ai formés et je sais qu'ils sont capables. Ils ont les moyens intellectuels de continuer à faire du CGD une institution impartiale, une institution qui compte dans le paysage de la société civile en matière de démocratie.
Quelle a été la réaction des partenaires du CGD à l'annonce de votre nomination ?
C'était une réaction ambivalente. D'un côté, beaucoup étaient fiers parce que le CGD est un partenaire avec qui ils ont travaillé sur les questions de réformes démocratiques ; ils nous ont soutenus sur les plans financier et matériel qui nous ont permis d'organiser un certain nombre d'activités, parce que la démocratie a aussi un coût. Quand vous devez organiser des conférences à Ouahigouya, Koudougou, Ouargaye, Tenkodogo, etc., il faut de l'argent. Il y a des partenaires qui nous ont soutenus dans ce travail de démocratisation auquel nous avons contribué, et dans ce sens, ils ont vu ma nomination et celle de mon collègue comme une reconnaissance du travail qui a été fait. En même temps, ils ont exprimé des inquiétudes sur la nécessité pour le CGD de continuer à tenir ce flambeau, et comme je l'ai dit, j'ai une parfaite confiance en ceux que nous avons formés et je suis convaincu que si le soutien se poursuit au niveau du CGD, ils pourront continuer à relever le défi. C'est donc ce sentiment ambivalent, d'un côté fierté et de l'autre préoccupation sur ce que le CGD va devenir, qui les animait. Nous avons pris toutes les assurances à ce niveau et vous allez vous en rendre compte.
« Si vous étiez de moralité douteuse, le pouvoir sortant vous donnait des opportunités d'aller dans ce sens-là, de vous pervertir davantage »
On dit aussi que le pouvoir change parfois l'Homme. N'y a-t-il pas de risques que ce poste de ministre que vous occupez aujourd'hui, impacte vos idéaux ?
Je préfère reprendre la formule. Le pouvoir ne fait pas changer, mais le pouvoir révèle les Hommes. Si vous étiez de moralité douteuse, le pouvoir sortant vous donnait des opportunités d'aller dans ce sens-là, de vous pervertir davantage. Si vous avez été éduqué dans l'humilité, le pouvoir vous donne l'occasion aussi de cultiver ces vertus. C'est cela la réalité. Si vous ne faites pas attention, le pouvoir vous donne effectivement un certain nombre d'opportunités que vous pouvez mal utiliser. C'est l'expérience que j'ai, pour avoir étudié les phénomènes du pouvoir. En ce qui me concerne, j'essaie de lutter contre ces tendances en restant collé à ceux avec qui j'ai évolué, que ce soit dans le milieu familial, dans le milieu de la société civile ou dans le milieu universitaire. Quand je peux, je vais donner des cours à l'Université, notamment les samedis. Au lieu d'aller à des mariages, des baptêmes, je préfère aller rencontrer mes étudiants. En semaine aussi, quand je peux, je pars donner des cours. Cela permet d'avoir le contact avec la réalité du terrain. Quand je peux également, je participe à des débats avec mes amis, mes camarades de la société civile, etc. Tout à l'heure par exemple, j'étais à un déjeuner où il y avait un débat sur la question « où va la transition ? ». En restant collé au terrain, on peut minimiser les erreurs. Personne n'est à l'abri d'égarements, d'erreurs ; nous sommes tous humains. Ceux qui persistent dans les erreurs, ce sont ceux qui n'ont pas l'humilité de reconnaître qu'ils sont simplement humains et qu'ils peuvent prendre des conseils chez les autres. J'essaie donc de prévenir tout cela en restant en contact avec les autres, avec ceux avec qui j'ai évolué.
Vous dites que vous continuez à donner des cours à l'Université. Avez-vous remarqué un changement dans le regard des étudiants à votre endroit, depuis que vous êtes ministre ?
Oui et non. Non parce qu'avec mes étudiants de première année, tout se passe bien, la communication est très fluide ; ils sont plus intéressés. Je suis heureux d'aller à leur rencontre, dans la mesure où je sens qu'ils sont heureux que je vienne leur donner des cours. Par contre, avec les étudiants de Master qui sont un peu plus avancés, j'ai senti un peu de distance dès le premier cours que j'ai eu avec eux. J'ai donc essayé de briser la glace. Je les ai eus en première année et après, ils m'ont perdu de vue. Ils se disent peut-être que je suis un homme du pouvoir. Je me rappelle que quand je suis arrivé, il y en a un qui a fait cette réflexion ; il a dit : « Je sens le pouvoir », et je lui ai répondu : « Si vous sentez le pouvoir, c'est que vous ne me connaissez pas ».Certains d'entre eux ont des idées arrêtées du genre : « Une fois que les gens sont au pouvoir, ils changent».
Vous êtes aujourd'hui à la tête du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. Quelles sont vos priorités dans ce département ?
J'ai reçu une feuille de route. Les gens disent qu'ils ne savent pas quelle est la feuille de route de la transition, mais bien sûr qu'il y a une feuille de route, et moi j'en ai reçu une du Premier ministre. Peut-être que les gens ne sont pas satisfaits de cette feuille de route et auraient préféré que cette feuille de route prenne en compte leurs aspirations personnelles, individuelles ou collectives. Dans la feuille de route que j'ai reçue, il y a d'abord l'amélioration de la gestion de la carrière des agents de la Fonction publique ; ce qui veut dire traiter avec célérité les dossiers concernant ces agents, que ce soit pour les recrutements, les mises à la retraite, les évolutions dans la carrière, etc. Ce n'est pas normal que les gens attendent des mois durant sans savoir ce qui se passe exactement. La deuxième chose concerne les recrutements, les concours. Il nous a été demandé d'améliorer le dispositif organisationnel d'accès à la Fonction publique. Il faut que les recrutements soient plus transparents, plus équitables. Le troisième point concerne le travail parce que je ne suis pas seulement ministre de la Fonction publique, je suis aussi ministre du Travail et de la sécurité sociale. Il s'agit de promouvoir le travail décent, parce qu'en la matière il y a des normes, des engagements internationaux auxquels le Burkina a souscrit. Nous devons donc promouvoir le respect de ces normes et engagements internationaux, pour que le travail au Burkina soit un travail décent. Toujours dans le domaine du travail, les rapports avec les partenaires sociaux, qu'il s'agisse du patronat ou des syndicats, il s'agit d'améliorer, de consolider les rapports avec ces partenaires sociaux et ensuite, de promouvoir la protection sociale, y compris la mise en œuvre effective des initiatives qui ont été développées en matière de promotion de l'assurance maladie universelle et de promotion des mutuelles de santé. Le dernier point qui figure dans ma feuille de route, c'est la poursuite des efforts pour la modernisation de l'Administration. C'est vraiment un vaste programme et nous allons essayer de donner le meilleur de nous-même pour qu'au cours des dix mois qui nous restent, nous puissions avancer.
« Je ne suis pas sûr que l'on va pouvoir éradiquer la fraude, tout comme la fraude électorale au niveau de la commission électorale, mais au moins, on pourra la réduire à sa plus simple expression »
Vous avez mentionné qu'il vous a été demandé d'améliorer le dispositif organisationnel d'accès à la Fonction publique. Est-ce à dire que l'ancien dispositif n'était pas efficace ? Que comptez-vous apporter comme innovations à ce niveau ?
Je sais qu'il y a eu beaucoup de critiques qui ont été formulées par le passé, notamment sur l'organisation des concours. Jusqu' aujourd'hui, on continue d'entendre des choses fondées ou infondées. Bref ! Il y a des efforts qui ont été faits ces dernières années, il faut le reconnaître. Il s'agit, à mon avis, de poursuivre ces efforts pour qu'on n'entende plus ce genre de plaintes, mais cela va être difficile. Vous connaissez très bien le comportement humain ; si on n'est pas admis, c'est qu'il y a eu fraude. J'ai reçu par exemple quelqu'un à mon cabinet, un fonctionnaire qui a pris part à un concours, qui n'a pas été admis et qui est convaincu que si lui, il n'est pas admis, c'est qu'il y a eu fraude. Il a demandé qu'on lui communique ses notes, ce que nous avons fait. Je ne suis pas sûr que l'on va pouvoir éradiquer cette fraude, tout comme la fraude électorale au niveau de la commission électorale, mais au moins on pourra la réduire à sa plus simple expression. Pour cela, il faut réunir toutes les parties prenantes, tous les acteurs de la chaîne pour voir quelles sont les failles qu'on peut identifier et ce qu'on peut faire pour les combler. C'est ce que je vais m'atteler à faire dans les jours à venir, parce qu'il y a les concours qui vont être incessamment lancés.
Pour la question de la disparité de traitements entre les agents contractuels et les fonctionnaires, que comptez-vous faire ?
Il faut comprendre d'où vient cette disparité, ce dualisme qui s'est instauré dans notre pays. Dans le cadre des réformes d'ajustement structurel, on a introduit un certain nombre de réformes en ce qui concerne l'Administration. La contractualisation des agents publics est née d'une volonté de flexibilité, c'est-à-dire que l'Administration doit pouvoir recruter davantage, si le besoin se fait sentir, et remercier des agents s'il y a aussi nécessité de le faire. C'est ce souci de flexibilité qui a justifié l'introduction de cette nouvelle catégorie d'agents contractuels. En contrepartie de cette précarité, on compense en rémunérant davantage. Le fonctionnaire, lui, a une position stable, et en contrepartie, on le paie moins. A la longue, on s'est rendu compte que les agents contractuels sont traités comme les fonctionnaires ; ils bénéficient de la permanence dans les emplois pour lesquels ils sont recrutés. C'est ce qui a fini par créer cette disparité entre, d'un côté, des agents publics dont certains sont des fonctionnaires, d'autres des contractuels, et certains qui sont mieux payés que d'autres, alors qu'ils occupent les mêmes positions. Sous l'ancien régime, il y a une prise de conscience qui s'est développée sur la nécessité de corriger cela, et nous allons nous inscrire dans cette dynamique. Il y a la relecture de la loi 013 sur le régime juridique des agents publics, qui envisage de supprimer cette catégorie. Cette relecture va également de pair avec d'autres, notamment la relecture de la grille indemnitaire, de la grille salariale, et ce que j'ai compris, c'est que compte tenu de l'incidence financière de cette relecture au niveau salarial, au niveau des indemnités, les Finances ont plus ou moins tiré la sonnette d'alarme parce que nous avons dépassé les ratios en ce qui concerne ceux fixés par l'UEMOA. On nous a donc dit qu'il faut faire très attention parce que cela a un coût. Mais les gens ne s'en rendent pas compte. Tout le monde veut des indemnités, mais cela a un coût sur le plan financier et il faut se demander si nous pouvons supporter ces coûts. Des réflexions, des initiatives sont en cours pour répondre à cette question et dès qu'elle sera tranchée, on pourra effectivement finaliser la relecture de la loi. C'est dans le cadre de la relecture de cette loi que le problème que vous avez posé, va trouver solution.
Quel est votre programme d'action à court et moyen termes à l'égard les syndicats ?
Je dirais à court terme car la transition elle-même est à court terme, c'est 10 mois. Quand j'ai pris fonction, une des premières choses que j'ai faites, c'était de rencontrer les partenaires sociaux : le patronat, les syndicats, les centrales et les syndicats du ministère. Il y en a 2 : les gestionnaires des ressources humaines et les inspecteurs et contrôleurs du Travail. Je les ai rencontrés parce que je n'oublie pas le rôle que les syndicats ont joué dans le changement qui s'est produit et se poursuit au Burkina. Je sais qu'il y a une demande sociale très forte dans ce pays, donc, accorder toute son attention aux partenaires sociaux dans cette transition, est quelque chose de fondamental pour moi. Je les ai donc rencontrés pour leur expliquer que nous portons une attention particulière aux doléances qu'ils ont exprimées ; parce que nous avons trouvé ici le cahier de doléances de 2013 sur lequel le défunt gouvernement et les partenaires sociaux ont discuté sans trouver de solutions satisfaisantes. L'année 2014 est venue avec son cahier de doléances. Cela fait donc deux cahiers de doléances qui n'ont pas été traités à la satisfaction des syndicats. Nous sommes en 2015, et d'ici le mois de mai, nous aurons un 3e cahier de doléances. C'est vrai que ces cahiers de doléances, notamment ceux de 2013 et de 2014, se recoupent. A cela, il faut ajouter une plateforme déposée par la CGTB. Il y a donc une cascade de demandes qui a été déposée par les partenaires sociaux, qui n'ont pas reçu de traitement. Nous avons écrit aux différents ministères pour leur imputer les différentes doléances pour que chaque département ministériel puisse répondre aux préoccupations qui sont exprimées. Une fois que nous aurons ces réponses, nous les centraliserons et nous les communiquerons aux syndicats.