Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique : « Le rôle de l’opposant, c’est de s’opposer à la politique de celui qui a le pouvoir »

| 11.03.2016
Réagir
Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique : « Le rôle de l’opposant, c’est de s’opposer à la politique de celui qui a le pouvoir »
© DR / Autre Presse
Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique : « Le rôle de l’opposant, c’est de s’opposer à la politique de celui qui a le pouvoir »
Ouagadougou a abrité le jeudi 10 mars 2016, la première conférence de presse du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) marquant la rentrée politique de l’opposition. Elle a été animée par le Chef de file, Zéphirin Diabré, en présence des responsables et représentants de partis politiques affiliés au Chef de file de l’opposition.


A ce jour, l’opposition politique compte une vingtaine de partis parlementaires et extraparlementaires qui incarneront l’opposition républicaine à la politique gouvernementale, avec pour ambition de contribuer au progrès du Burkina Faso. Pour la première fois, autour de son Chef de file, Zéphirin Diabré, elle était face à la presse à l’occasion de sa « rentrée politique ». Il faut noter que le Chef de l’opposition n’est pas le chef de l’opposition politique ni le chef des partis qui ont déclaré leur appartenance à l’opposition politique au Burkina Faso. Il en est le porte-parole, et est « le premier responsable du parti de l’opposition ayant le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale ». Il sera la voix de tout consensus qui se dégagerait au sein de l’opposition sur les questions essentielles relatives à la vie de la nation. L’opposition politique a tenu sa conférence de presse dans un local privé, car le nouveau siège qui doit être dévolu à l’opposition n’est pas encore disponible. Selon le chef de file, Zéphirin Diabré, le rôle de l’opposant, c’est de s’opposer à la politique de celui qui a le pouvoir. Et il y a toujours en matière de politique de gestion d’un pays, des éléments sur lesquels on s’oppose et Dieu en crée tous les matins. « Et, c’est que la fois passée, la question de l’article 37 avait éclipsé les autres aspects liés à la gestion du pays, mais là, nous revenons à une situation classique et normale, et en tant qu’opposant, nous allons apprécier les actions et actes posés par ceux qui sont au pouvoir. Nous sommes une opposition républicaine » ajouta-t-il. Et «c’est dans le cadre de la république, que l’opposition politique compte exercer son devoir républicain qui est donc le contre-pouvoir face à ceux qui gouvernent le pays et qui est surtout d’être le « proposeur » d’une alternative à la politique qui est menée par ceux qui sont au pouvoir ». L’opposition politique aura d’autres démarches comme entre autres, des partenariats dans la société avec des OSC, toutes les forces sociales qui peuvent apporter une contribution à l’action de l’opposition. En rappel, l’opposition politique au Burkina est définie par la loi n°046-2013/AN du 17 décembre 2013 portant statut de l’opposition politique qui dispose en son article 4 : « Tout parti politique doit faire une déclaration publique de son appartenance à l’opposition ou à la majorité avec copie au ministre en charge des libertés publiques pour enregistrement ». C’est ainsi que le bureau de l’Assemblée nationale a désigné Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso.

Jules TIENDREBEOGO

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité