C'était d'abord le CDP au siège de la NAFA, après la NAFA au MPP, ensuite le CDP à l'UPC et dernièrement la NAFA à l'UPC, et pour finir, la NAFA qui visite l'Autre Burkina... Pour ce qui est du premier cas de rencontre, la visite parait logique et très justifiée. Pour cause, le langage qui va se tenir au cours des discussions, même si ce n'est pas celui qui sera dévoilé à la presse, est un langage commun. Un langage entre « exclus de la transition ». Ils ont alors « un ennemi commun ». Il faut lutter pour que le « code de l'exclusion », dans son interprétation par le Conseil constitutionnel, ne tombe pas sur les têtes emblématiques de la NAFA et du CDP.
La bataille du code électoral
Alors, les rencontres « exclus-exclus » auraient une raison d'être et pourraient produire des résultats en leur faveur. Mais quid des « visites de courtoisie » entre « inclus » et « exclus » de la transition ? Vues du côté des « exclus », celles-ci pourraient être la porte ouverte à une malice politique. D'abord ils ne mènent pas le même combat et, pire encore, ils s'affrontent sur un même champ de bataille. Pendant que certains crient à l'injustice, et font tout pour que le nouveau code électoral ne soit pas appliqué, ou qu'il soit tout simplement annulé, les autres estiment que le seul article 135 nouveau du code électoral suffit à leur garantir la victoire, la plus grande menace étant effacée. De plus, il faut rappeler que la première personne à avoir suggéré publiquement que cette disposition communautaire soit mise en application au Burkina n'est autre qu'Abdoulaye Mossé, responsable à la jeune du MPP, lors de la clôture de la première convention des jeunes du parti le 24 janvier 2015. Il y a donc raison de penser que le CDP et la NAFA jouent à discréditer les favoris de la course à Kosyam que sont le MPP et l'UPC.
La politique ce n'est pas la guerre, mais ce n'est surtout pas du mensonge
Du côté maintenant de ces « inclus » de la transition, c'est la même formule qui tourne en boucle, à savoir que la politique n'est pas une démarcation physique, mais une confrontation d'idées et de projets. Certes, mais comment cohabiter avec quelqu'un qu'on n'aime pas ? La franchise politique n'est donc pas de mise. Nous confirmons cela quand nous entendons les dirigeants de l'UPC nous dire que s'ils parviennent à kosyam au soir du 11 octobre 2015, les bras de la gouvernance seront ouverts à toutes les forces vives du pays. Laissez-nous vous dire que ce sera en tout cas sans la NAFA et le CDP. Car on ne travaille pas ensemble quand on a des idées diamétralement opposées. Alors, les hommes politiques du Burkina Faso se doivent de savoir que le peuple a eu sa dose de mascarades politiques. Il est temps de dire clairement au peuple burkinabè qui vous êtes, avec qui vous trainez et ce que vous ferez pour le pays et ce, en toute vérité.
C O BANDAOGO