L’Opposition politique condamne vigoureusement la violence politique d’où qu’elle vienne et quelles que soient les personnes contre qui elle est dirigée. Elle tient à exprimer son indignation face à l’incivisme et à l’esprit de haine qui animent certains militants du MPP. Elle invite prestement les premiers responsables du MPP à discipliner leurs militants qui s’illustrent fréquemment aux devants des scènes de violences politiques.
L’Opposition exprime également sa colère face à la manière dont les autorités administratives et sécuritaires ont géré cette crise.
En effet, des alertes ont été envoyées aux autorités sécuritaires par des conseillers municipaux plusieurs jours auparavant. Le samedi 03 décembre, des responsables MPP de l’arrondissement, accompagnés de personnes ressources, se sont rendus auprès de la Brigade de Gendarmerie de Boulmiougou, pour l’informer que les partisans du maire se préparaient à perpétrer des actes de violence contre les conseillers opposés à lui et à empêcher que la rencontre ait lieu. Des assurances leur ont été données que des dispositions appropriées seraient prises.
Ensuite, le lundi 05 décembre, lors de la session de conciliation organisée et présidée par le Haut-commissaire du Kadiogo en ses bureaux, les conseillers ont plaidé pour que les travaux de la séance prévue le lendemain soient délocalisés au haut-commissariat, à cause des menaces qui planent sur leur sécurité. Le haut Commissaire y a consenti et la rencontre a été délocalisée. Au cours de la même session de conciliation, des conseillers ont publiquement demandé au Maire Mahamadi ZONGO de démobiliser ses partisans qui profèrent des menaces contre eux.
Les risques de confrontation étaient donc connus des autorités administratives et sécuritaires, tout comme les menaces qui planaient sur les conseillers opposés au maire. Comment expliquer que rien n’ait été mis en œuvre pour éviter ce qui s’est passé ?
Ce dernier épisode de violence politique de la part du parti au pouvoir vient s’ajouter à une liste déjà tristement longue de comportements, émanant de ses militants, qui n’honorent pas notre démocratie et qui sont aux antipodes de l’esprit de tolérance et d’acceptation des différences qui a toujours caractérisé la démarche de l’Opposition politique.
Il est temps que ces comportements barbares cessent ! L’opposition politique attend de ceux qui nous gouvernent, qu’ils démontrent par des actes concrets, qu’ils veulent vraiment que la violence soit éradiquée de notre vie politique.
Dans tous les cas, l’opposition politique maintiendra la pression pour que les auteurs de ces actes odieux, comme ceux des actes odieux similaires qui ont entaché récemment notre vie démocratique, soient poursuivis et châtiés conformément à la loi.
Le Chef de file de l’Opposition est allé témoigner de sa compassion à toutes les victimes des agressions ce mercredi 07 décembre.
Ouagadougou, le 07 décembre 2016
Zéphirin DIABRE
Chef de file de l’Opposition politique