La situation politique nationale actuelle est caractérisée par les débats sur la mise en place du sénat et la modification de l'article 37 compromettant gravement la paix et la stabilité nationale. Selon Ousséni Tamboura, le rapport de force entre les partis politiques et d'autres forces sociales est en train de se substituer aux institutions issues d'élections ou mises en place conformément à la constitution. Cet état de fait relègue au second plan d'autres questions importantes comme la crise du système éducatif, les défis de l'emploi rendant donc plus urgent l'instauration d'un cadre permanent de concertation des partis et élites politiques. C'est ainsi que dans le but d'éviter au Burkina de compromettre sa stabilité légendaire, des partis ont convenu de mettre en place « une plateforme de concertation et d'action collégiales » sur des questions essentielles de la nation. S'étant appuyé sur les principes et les conclusions des Assises nationales du Cadre de concertation sur les réformes politiques (CCRP) de 2011, ainsi que sur les recommandations des différents rapports dont ceux du Collège de sages, de la Journée nationale de pardon, du Forum national sur la laïcité, le Front républicain se déclare conscient de la nécessité patriotique d'un dialogue constructif et d'un compromis dynamique en appui aux institutions républicaines existantes. Ils se sont donc engagés de façon « libre » et solennelle dans un cadre dont le but est de renforcer la démocratie, défendre les principes républicains et préserver la paix sociale et aussi encourager et promouvoir un cadre permanent de dialogue politique avec les partis politiques non membres du Front Républicain.
Ousséni Tamboura a aussi expliqué aux militants de l'UPR, qu'entre les partis signataires, il a été créé un cadre de dialogue qui se veut une force de propositions, un outil de partenariat politique et de collaboration avec toute autre formation, structure ou institution épousant le but et les objectifs définis dans leur règlement. Il a aussi ajouté que l'adhésion des membres non fondateurs du Front républicain doit faire l'objet d'une délibération expresse et écrite de l'instance compétente de leurs partis. Les partis et formations politiques du Front républicain gardent leur liberté d'organisation, d'action et d'expression.
A la fin de la présentation, le président de l'UPR, Toussaint Abel Coulibaly ,précisera que l'enjeu du Front est que les partis de la majorité et de l'opposition, tout en gardant leurs opinions, défendent un principe pour sauvegarder la paix sociale. Il a indiqué que le Front républicain étant un regroupement circonstanciel, il était opportun pour « le parti le plus démocratique du Burkina » d'en parler à ses militants.
Armelle Tapsoba
ZoodoMail
