La Convention des partis sankaristes des 16 et 17 mai 2015, semblait sceller l'union sacrée autour de l'idéal du président Thomas Sankara. Cette convention a abouti à la désignation d'un candidat unique pour ces partis à l'élection présidentielle du 11 octobre prochain. Et c'est Maître Bénéwendé Stanislas Sankara qui a été désigné au terme de la convention pour être l'unique candidat des Sankaristes. Si certains ont trouvé trop d'imperfections dans l'organisation de cette convention et même dans le choix du candidat, d'autres part contre ne sont pas d'accord avec le choix de Maître Bénéwendé Sankara. Mais, en présence de Mariam Sankara personne n'a osé dire le fond de sa pensée. Il fallait donc s'attendre à une union de paille qui allait prendre feu à la moindre étincelle. Et cette étincelle en l'air depuis la convention a pris forme avec le choix du logo pour le candidat unique des Sankaristes. Vite, certains voudraient utiliser celui de l'UNIR/PS, parce que déjà « très connu », justifient-ils. Et pour les autres, pas questions, il faut trouver un logo qui fasse le consensus. Un mois après la convention, les divisions sont bien visibles. Et c'est l'ambassadeur Jean-Baptiste Natama qui sonne le glas de cette union avec son parti la Convergence patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste.
Au terme de la rentrée politique officielle du Collectif Natama 2015, il annonce sa candidature à la présidentielle prochaine. Ainsi, en se portant candidat, le président de la Convergence patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste (CPR/MP) se désolidarise de la candidature unique des mouvements sankaristes. L'autre son de rupture des partis sankaristes viendra du Front des forces sociales (FFS) de Feu Norbert Tiendrébéogo. Pour le Bureau exécutif national (BEN) de ce parti, « après analyse du processus de mise en œuvre de la convention et des résultats qui en ont découlés, déclare par la présente, au nom de toutes les militantes et de tous les militants du parti, ne plus être tenu par les résultats issus de cette convention ». A la fin, on se pose la question de savoir si ces partis avaient vraiment en commun un idéal, celui de Thomas Sankara. L'intérêt individuel de ces partis a pris le dessus sur l'intérêt commun sankariste. Si certains sont restés toujours attachés au candidat Sankara, candidature issue de la convention de mai 2015, pour les autres il n'y a plus de candidat unique des partis sankaristes. Autrement dit, maintenant c'est chacun pour soi et Sankara pour tous. Où mèneront ces divergences au sein des partis sankaristes ? En tout cas partout, mais loin de Kosyam la visée de tous.
Firmin OUATTARA
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