A l’appel de l’opposition politique burkinabè, les militants et sympathisants de l’opposition ont marché à Ouagadougou pour dire « non » au référendum visant à sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels.
Selon le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré l’évènement a tenu ses promesses. En effet, ils étaient des « centaines de milliers de personnes », selon les organisateurs, a descendre dans les rues de la capitale pour dire au « Président du Faso et au parti au pouvoir» de surseoir à toute idée d’organiser une élection sur la question de la révision ou non de l’article 37.
Les manifestants ont parcouru les huit kilomètres et demi du trajet, pendant plus de deux heures de temps, en chantant et en scandant des slogans hostiles au régime en place. L’opposition a félicité les marcheurs surtout qu’aucun dérapage n’a été enregistré.
« Nous vous disons merci pour cette mobilisation gigantesque et historique. C’est un grand sacrifice que vous avez fait pour montrer à la face du monde que l’opposition est en phase avec le peuple. Nous nous sommes toujours engagés pour la paix », a martelé le CFOP.
Et d’ajouter : « Quand le peuple se met debout les hommes forts tremblent. L’opposition à toujours montrer son engagement pour la paix. Nous voulons gouverner le pays et nous n’allons pas commencer en le brulant ». Il a invité les protestataires à rester à l’écoute pour les prochaines actions au « cas ou le message du 23 aout n’obtient pas un écho favorable » auprès des autorités.
Steven Ozias KIEMTORE
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Incident au meeting
Alors que le Chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré livrait son message pendant le meeting d’après marche, une personne inconnue est montée sur le podium et a tenté d’arracher le micro de M. Diabré. Cet homme a été très vite maîtrisé par les agents de sécurité du CFOP.
Mais il a eu le temps de dire : « Laissez-moi, je vais dire la vérité ». Il a été extrait du lieu du meeting grâce à l’intervention de la police et de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, membre du CFOP. Des mécontents voulaient en découdre avec cette personne que bon nombre estime avoir été envoyée pour perturber la marche.