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L'UNDD a-t-elle rejoint le parti au pouvoir ? Le parti de Me Hermann Yaméogo est-il partant pour la révision de l'article 37 ? Qu'en est-il du Sénat ? Le chantre du tékré sera-t-il candidat à la prochaine élection présidentielle ? C'est autant de questions que se posaient les conseillers municipaux. Amadou Dabo a d'entrée expliqué aux participants que, s'agissant de l'article 37 relatif à la limitation du mandat présidentiel, les dirigeants de l'UNDD demeurent les premiers et défenseurs constants de ce principe.''A cet effet, le parti de maître Hermann Yaméogo a créé le CODECO (Collectif pour la défense de la constitution), refusé de participer à des présidentielles. Le parti prévenait ainsi que l'article 37 n'étant pas verrouillé, comme c'est le cas pour les questions suivantes : multipartisme, forme républicaine du pays et intégrité territoriale, les conditions de sa révision existent''. L'UNDD a affirmé rester sur ses positions à propos de l'article 37.
La Cinquième République a été évoquée au cours de la rencontre. A propos du Sénat, le député Benjamin Yaméogo a rappelé l'adhésion de son parti à cet organe parlementaire. ''L'UNDD a toujours été pour un bicaméralisme équilibré faisant du Sénat le représentant, le défenseur des régions et des Burkinabè de l'extérieur'', a-t-il martelé. A propos du Front républicain, Adama Ouédraogo a réaffirmé que c'est la concrétisation d'une idée partagée depuis des années par l'UNDD avec ses concepts de démocratie consensuelle, démocratie internalisée, pacte transversal.
L'UNDD souhaite que la médiation des personnalités conduites par le président Jean Baptiste Ouédraogo soit irriguée par la Constitution et qu'elle enfante une plate forme consensuelle pour une transition pacifique et maîtrisée. Enfin, les disciples d'Hermann Yaméogo ont confié à l'assemblée que si les conditions d'équité sont réunies, il n'y a pas de raison que leur président ne soit pas candidat à l'élection présidentielle de 2015.
Cyrille Zoma