Placée sous la présidence de Me Bénéwendé Sankara, président du parti, cette deuxième conférence revêtait un caractère particulier. En effet ce raout des responsables du parti intervient après six mois de participation de l'UNIR/PS au gouvernement de la Transition. Aussi, elle se tient à quelques jours de la convention nationale des partis sankaristes devant consacrer l'unité des partis d'obédience sankariste et le choix d'un candidat unique dans la perspective de la prochaine élection présidentiel. C'est, du reste, ce que soulignera Me Sankara, à l'entame des travaux.
Pour lui, le contexte post-insurrectionnel oblige son parti à faire le rappel de ses troupes, «rassembler ses forces pour répondre présent à l'appel de l'unité des sankaristes». Conscient que la vitalité d'un parti dépend de celle de ses cadres, cette conférence à été l'occasion pour le président du parti d'insister sur la nécessaire «formation» des militants au plan politique, afin qu'ils puissent encadrer la lutte du parti et convaincre partout où le besoin se fera sentir.
Au cours de cette journée d'échanges, trois communications seront faites aux participants. La première portera sur la politique nationale d'éducation qui sera animée par Samadou Coulibaly, le ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation.
Le deuxième thème portera sur le fonctionnement des institutions de la Transition, abordé par le député Alexandre Sankara. Enfin, c'est le président Bénéwendé Sankara qui analysera la situation politique nationale.
A travers ces différentes analyses, les premiers responsables du parti de l'œuf entendent «relever les obstacles et les dangers qui guettent le processus de transition au terme duquel l'organisation d'élections justes et équitables qui constituent un défi très important». Aussi, les sankaristes, appellent à plus de vigilance, car comme l'explique Me Sankara «la situation post insurrectionnelle reste marquée par l'existence d'un système». Selon lui, quoique déréglé, il n'est pas encore démantelé. Par ailleurs, elle est aussi caractérisée par la survivance d'un «opportunisme rampant, toutes choses qui constituent une menace pour le mouvement sankariste en tant que force d'alternative progressive et crédible au Burkina Faso».
A cet effet, les sankaristes, de l'avis de leur président, «doivent sonner le tocsin d'un renouveau idéologique, éviter la perfidie et la sournoiserie des faux amis». Pour y faire face, l'UNIR/PS propose sa rigueur organisationnelle dans la discipline révolutionnaire et le sacrifice quotidien de chaque militant qui fait du slogan «chaque pas avec le peuple», son credo personnel.
W. DAVY