Un mois après l'insurrection populaire qui a contraint l'ancien président du Faso Blaise Compaoré à la démission et à l'exil, l'Union pour le progrès et le changement a déjà les joutes électorales de 2015 en ligne de mire. En effet, le parti de Zéphirin Diabré, ci-devant chef de file de l'opposition, a réuni son Secrétariat exécutif national samedi dernier au Centre missionnaire Notre Dame de la Lorette à Ouagadougou. A encroire l'ancien chef de file de l'opposition et président de l'UPC, «il n'est jamais trop tôt pour retrousser ses manches». Après avoir rappelé à ses «lieutenants» le contexte dans lequel se tient cet aréopage, Zeph a fait remarquer que l'UPC est sortie grandi de cette révolution, avec «un capital de sympathie populaire» qui a accru au regard du rôle qu'elle a joué dans la révolution. Pour lui, la colère des Burkinabè est allée crescendo et a atteint son paroxysme le 30 octobre 2015. Même si l'ancien directeur Afrique et Moyen Orient du géant du nucléaire AREVA se dit confiant pour la suite, il a ajouté qu'«en politique, l'optimisme doit toujours être mesuré et réaliste, car la phase la plus décisive est là et il faut se donner les moyens de réussir».
Quant à Adama Soso, le secrétaire général du parti, il est convaincu qu'ayant participé à l'élaboration de la charte de transition et à la désignation de l'actuel président de la République, l'Union pour le progrès et le changement est partie prenante de tout ce processus. «Nous pensons donc que nous sommes sur la bonne voie pour la conduite de cette transition qui doit aboutir à des élections libres et transparentes en 2015», a ajouté l'ancien député Soso.
M.A.O. pour Bayiri.com