Attendu depuis quelques temps à Boulsa, c'est finalement le 28 mars 2015 que Saran Sérémé et une forte délégation du Parti pour le Développement et le Changement ont foulé le sol de Boulsa. Bains de foule sur l'axe de son trajet, et accueil chaleureux chez les notabilités de la localité.
Telles ont été les actions préalable à la tenue du meeting programmé pour 16h à Boulsa. Une haie d'accueil a été réservée à Saran Sérémé depuis Pouytenga. Toute chose qui laissait croire que le parti a imprimé ses marques dans la zone. La présidente ne se fait pas prier pour marquer une halte afin de prendre un bain de foule. Suite à cette escale, le cortège de la délégation du PDC a poursuivi son chemin jusqu'au Niéga, village natal du coordonnateur provincial du PDC. Sans autre forme de détours, une halte a été marquée également à cette étape où le chef coutumier entouré de ces sujets attendait la délégation. Vite, des salutations d'usage à travers des amabilités. En tant que femme leader politique en territoire mossi, la parenté à plaisanterie ravive l'ambiance de l'accueil.
« Vous êtes chez vous, mais il faut penser à nous amener la route lorsque tu seras porté à Kosyam », a renchéri le naaba de Niéga. Le prochain point de chute a été Boulsa. Une fois là-bas, des visites de courtoisie ont été conduites chez le Naaba Sonré de Namentenga, la communauté protestante et catholique. Tous les leaders spirituels ont proféré des bénédictions à l'amazone de Sourou pour que son parti puisse implémenter le changement voulu par les jeunes et les femmes au Burkina Faso . Le naaba Sonré ne cache pas son soutien.
« A travers la télévision, nous vous voyons sillonner le Burkina Faso. Depuis que le pays est Haute-Volta jusqu'à maintenant une femme n'a pas encore dirigé. Plusieurs personnes prônent le changement, mais nous estimons que c'est la femme qui peut porter le vrai changement », a-t-il laissé entendre. Il a indiqué que Boulsa est une localité enclavé du fait du manque de route bitumée. « Si vous accédez au pouvoir, il faut penser à la route », a-t-il dit.
Quant au vif du sujet à savoir le meeting, les militants venus des villages environnants de Boulsa ont pris d'assaut la place publique non loin du marché pour écouter le message de leur hôte du jour. Il est 16h, la présidente du PDC arrive au lieu du meeting et fait un tour de l'arène pour prendre un bain de foule avant de prendre place sur la place des officiels en compagnie des cadres de son parti dont Koné, le représentant de son parti au Conseil national de la Transition.
Des prestations de musique traditionnelle et moderne sont animées pour raviver la foule déjà« électrique » en présence de leur présidente. Les représentants des anciens, des femmes et des jeunes ont tour à tour pris la parole pour affirmer leur adhésion aux idéaux et à l'engagement du PDC de porter le changement au Burkina Faso.
« Nous n'allons pas nous laisser embarquer dans le bateau des vendeurs d'illusions »
Pour Augustin Sédogo, responsable des jeunes du PDC à Boulsa, la jeunesse de Boulsa est engagée pour ouvrir les portes de Kosyam à la première femme présidente au Burkina Faso. « La sincérité de notre présidente à insuffler un changement au Burkina a fini pour nous convaincre. Par contre plusieurs personnes prônent le changement, mais qui en réalité ont une intention occulte de nous servir un leurre à la dernière minute. Nous n'allons pas nous laisser embarquer dans le bateau des vendeur d'illusions », a-t-il relevé.
Le coordonnateur provincial à galvaniser les militants à voter le PDC le 11 octobre 2015. « Celle que vous avez vu conduire les femmes avec des spatules en main le 27 octobre 2014 est là. C'est la véritable héroïne du départ de Blaise Compaoré. Il vous appartient de manifester votre attachement en vue de lui permettre de résoudre vos préoccupations une fois à Kosyam », a-t-il adressé aux militants. Ces militants qui du reste ont répondu en chœur en ces termes : « PDC à Kosyam en Octobre 2015 ».
C'est dans la même lancée que le coordonnateur régional du Centre-est, Sougrenooma Poubéré a expliqué que Saran Sérémé est la princesse Yennega, la Gimbi Ouattara des temps modernes qui s'est sacrifiée pour sauver démocratie au Burkina. « C'est une brave dame dont la capacité équivaut à mille hommes », a-t-il lâché. « La population de Boulsa qui s'est massivement mobilisée ce soir pour l'écouter ne s'est pas trompée. En octobre 2015 le PDC va confirmer sa victoire », a-t-il poursuivi. C'est après ces discours et ses propos élogieux à l'endroit du PDC, que la présidente du parti, Saran Sérémé Séré a pris à son tour la parole. Elle a salué la forte mobilisation des militants pour honorer leur parti. Elle a surtout exhorté les uns et les autres à se munir de l'arme fatale de l'électeur en allant se faire enrôler sur le fichier électoral.
« C'est à cette seule condition que vous pourrez porter haut le flambeau de votre parti au soir du 11 octobre 2015 », a-t-elle lancé aux militants. Il n'y a plus de complexe qu'une femme porte la lutte du peuple vers un progrès. « Nous ne voulons pas le pouvoir pour le pouvoir mais pour apporter le changement voulu par les jeunes et les femmes en vue d'un développement harmonieux du Burkina », a t-elle mentionné. Pour elle, le sexe faible n'est pas la femme. Selon elle, un peuple ne peut pas se développer en laissant en marge plus de la moitié de la population que représente la gent féminine. Elle a nuancé ses propos en soutenant qu'il ne s'agit pas de dire que c'est seulement les femmes qui vont diriger.
Il faut engager un développement participatif de l'ensemble des couches sociales du Burkina. Elle a expliqué l'emblème de son parti pour permettre aux militants de faire le distinguo avec les autres partis politiques. Elle a promis de refaire un tour à Boulsa pour donner de plus amples informations sur son parti pour rassurer davantage les militants sur la justesse de leur choix en adhérant au PDC.
Par Soumoubienkô Roland KI