Tentative d'incendie du siège de l'UNIR/PS : Le CDP dans le collimateur du parti de l’œuf

| 15.02.2015
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Tentative d'incendie du siège de l'UNIR/PS : Le CDP dans le collimateur du parti de l’œuf
© DR / Autre Presse
Tentative d'incendie du siège de l'UNIR/PS : Le CDP dans le collimateur du parti de l’œuf
Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 février 2015, le siège de l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a été la cible d'une tentative d'incendie orchestrée par des individus non encore identifiés. Dans la journée du vendredi 13 février 2015, alors que nous y avions effectué un tour, Alexandre Sankara, secrétaire national chargé de l'information et de la propagande nous a confié que le parti n'est nullement ébranlé par cet acte.


C'est exactement à 3 heures 26 minutes, selon Théophile Sawadogo, gardien du siège de l'UNIR/PS que, justement le siège a été pris pour cible à coup de cocktail Molotov. « C'est vers 3h 26 du matin que j'ai entendu un bruit de bris. Et quand j'ai accouru pour voir ce qui se passait, j'ai vu qu'il y avait un feu au mur. Alors je me suis précipité pour aller chercher de l'eau pour éteindre. Après cela, j'ai constaté que c'était une bouteille contenant de l'essence qu'ils ont voulu jeter par la fenêtre dans l'intention qu'il pénètre dans la maison », nous a relaté le veilleur de nuit.

Fort heureusement la bouteille enflammée n'atteindra pas sa cible car la fenêtre étant barricadée par une grille. Qui peut être l'auteur ou les auteurs de cet attentat ? A cette question, Théophile Sawadogo avoue n'avoir pas reconnu le ou les individus. Cependant a-t-il indiqué, « je n'ai pas pu connaitre leur nombre, car ils ont aussitôt pris la fuite lorsque je suis revenu pour éteindre le feu. J'ai vu des voitures qui étaient stationné un peu plus loin, mais je doute que ce soit eux ». Le ou les pyromanes ayant pris la poudre d'escampette, le gardien a alerté le président du parti, Bénéwendé Stanislas Sankara qui à son tour va alerter la police qui viendra par la suite faire le constat. Selon Alexandre Sankara, secrétaire national chargé de l'information et de la propagande, cet acte n'est pas surprenant pour la simple raison que ce n'est pas la première fois que le siège ait été pris pour cible.

« En 2011 pendant la mutinerie des militaires, notre siège a fait l'objet d'une tentative d'incendie. A l'époque c'était des gaz qu'ils ont venus jeter qui a failli bruler le siège. Et cette année encore après l'insurrection ça recommence, donc ne nous surprend pas du tout. Nous avons toujours été la cible de nos adversaires qui font des pieds et des mains pour que nous disparaissions de la scène politique mais ce n'est pas cela qui va nous décourager car nous sommes sur le bon chemin et nous continuerons sur ce chemin », nous a-t-il indiqué.

Sur les raisons de cette attaque, Alexandre Sankara a sa petite idée, et il explique : « Ce qui peut expliquer cet acte, c'est qu'il a des gens qui veulent mettre en péril les institutions de la République. En ce sens qu'il y a même le premier ministre qui a été attaqué et maintenant c'est le siège des partis politiques qu'on s'en prend. Et vous pouvez imaginer quel est le but de ceci, ce qui est certain, c'est que tout cela participe de la volonté de certaines personnes de mettre en mal la transition et de se venger de certains adversaires qu'ils ne portent pas dans leur cœur ». Et au secrétaire national chargé de l'information et de la propagande du parti de l'œuf de nous révélé que le coupable est « tout indiqué ». « Si vous vous rappeler, certains ténors du CDP avaient appelé leur militants à bruler chez les gens de l'opposition. Je me demande si ce sont ces menaces qu'ils sont entrain de mettre en exécution. Mais ce qui est sûr, il faut se dire que c'est parce que la plupart de ces gens circulent librement à Ouagadougou et qu'ils n'ont pas été inquiétés après l'insurrection qu'ils se disent que les choses continuent d'être comme avant et ils s'adonnent à des activités illicites et nuisibles. Sinon, si la plupart de ces gens avaient été arrêtés et emprisonnés, ils allaient se tenir tranquilles. Donc ce n'est pas étonnant qu'on assiste à ces genres d'actes ». Tout compte fait, Alexandre Sankara rassure que le parti n'est nullement ébranlé par cette attentat.

Et il précise que le parti est prêt, car selon lui, ceux qui ont perpétré cet attentat n'ont pas le monopole de la violence. Toutefois, il se veut plus modérer et appelle les uns et les autres à la retenue et les autorités de la transition à prendre leurs responsabilités.

Par G. Maurice BELEMNABA et Ramatou OUEDRAOGO

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