Parmi les strucures concernées, figurent 2 partis politiques: le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et son allié de la majorité, l'Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA). La 3estructure n'est tout autre que la branche civile du CDP, à savoir la Fédération associative pour la paix et le développement avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC).
Ainsi, le CDP, l'ADF-RDA et la FEDAP-BC ont disparu momentanément de l'arène socio-politique. Les responsables et membres de ces 3 structures sont, du reste, sommés de cesser, à compter du 15 décembre, leurs activités sur toute l'étendue du territoire.
Au vu de l'évolution de la situation nationale, on peut dire que la suspension de ces structures répond aux aspirations du peuple. Après le soulèvement populaire en fin d'octobre dernier, les populations avaient clairement exprimé leur souhait et volonté de voir les artisans de la tentative avortée de révision de l'article 37 écartés de la vie socio-politique. Et on le sait, les défenseurs chevronnés du passage en force étaient bel et bien les dignitaires des structures sanctionnées.
On le sait, ce sont les dignitaires du CDP qui avaient soutenu aveuglement le président déchu dans sa volonté de tripatouiller la Constitution. Même la débacle de ce parti à la reprise des élections municipales à l'Arrondissement n°4 de Ouagadougou, ni la démission de ses anciens tenors dont Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo, Simon Compaoré et le Larlé Naaba Tigré n'a dissuadé le CDP. Il en est de même des gigantesques marche-meetings organisés par l'opposition et la société civile.
Certains responsables du CDP avaient meme laissé entendre qu'il aura référendum pian! Ce même langage avait été proné par les leaders de la FEDAP-BC. D'ailleurs, ce mouvement de la société civile regorgeait en son sein, de plusieurs extrémistes et intrépides défenseurs de la révision de l'article 37. Ceux-ci avaient présenté leurs mentors (Blaise et son frère François) comme des acteurs sans lesquels la paix serait mise à rude épreuve en Afrique de l'Ouest.
Que dire de l'ADF-RDA, sinon que de relever les incohérences et les retournements incompréhensibles de vestes de ses dirigeants. Il est vrai que l'ADF-RDA soutenait le programme politique de Blaise Compaoré. Mais à un moment donné, les responsables de ce parti avaient affirmé qu'ils étaient opposés à toute idée de modification de la Constitution. Mais quelle ne fut la suprise des Burkinabè d'apprdnre à leurs dépends que ce parti dit de l'Eléphant les a largués à la dernière minute au moment où la lutte contre le référendum rentrait dans sa phase décisive en soutenant haut et fort au stade du 4-Août, le projet de référendum.
En somme, la décision de suspension des structures proches du régime de la 4e République était inévitable. Elle était même attendue par le peuple dès les premiers moments de l'inssurrection si bien que l'on est tenté de dire qu'elle a tardé à venir. Mais comme dit l'adage, «mieux vaut tard que jamais». Et les dirigeantts des 3 structures n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes. Sans ces structures sanctionnées, la vie au Faso pousruivrait bien son cours normal.
Saïdou Zoromé