Situation sociopolitique au Burkina : L’Union européenne interpelle les acteurs

| 27.05.2014
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Situation sociopolitique au Burkina : L’Union européenne interpelle les acteurs
© DR / Autre Presse
Situation sociopolitique au Burkina : L’Union européenne interpelle les acteurs
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale a abrité la 8e session du dialogue politique Burkina Faso-Union européenne, le 26 mai 2014 à Ouagadougou. Il s'est agi, pour les participants, d'échanger sur la gouvernance politique, économique, sociale et environnementale du Burkina Faso

« Le dialogue politique est un moment où la partie européenne rencontre le gouvernement pour échanger sur la gouvernance politique, économique, sociale et environnementale. A ce sujet, ils se sont préoccupés de la situation qui pourrait se passer au Burkina en cas de troubles. » C'est ce qu'a affirmé l'ambassadeur du Burkina auprès de l'Union européenne, Frédéric Korsaga, hier dans la soirée, après la tenue de la 8e session du dialogue politique Burkina Faso- Union européenne dans la salle de conférences du ministère des Affaire étrangères et de la coopération régionale. A cette préoccupation des représentants de l'Union européenne, selon M. Frédéric Korsaga, le gouvernement a souhaité que toutes les expressions aient droit à la parole et que l'accent soit mis sur le dialogue, la concertation et non pas sur la violence. « Parce que qui fait appel à la violence n'est pas démocrate », a-t-il justifié. avant de confier que « le Burkina a pu bénéficier, dans le cadre de l'appui de l'Union européenne, d'un montant important sous forme de don à hauteur de 621 millions répartis à hauteur de 52% pour la bonne gouvernance, 13% pour la santé, 30% pour l'agriculture, 4% pour la société civile et 1% pour les autres activités. » Cette enveloppe couvre la période de 2014 à 2020, selon M. Frédéric Korsaga. Pour le chef de délégation, Alain Holleville, le rythme des échéances politiques, économiques et sociales constitue une préoccupation pour les partenaires que sont les pays de l'Union européenne. C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, des solutions sont recherchées afin de contribuer à la stabilité du Burkina. « Les partenaires que nous sommes, devons chercher à contribuer à la stabilité de nos pays partenaires. Il va de soi que le message que nous passons à tous nos interlocuteurs soit le même message, à savoir de ne pas prendre d'initiatives, d'actions ou de réactions qui sont de nature à alimenter une instabilité par des processus qui deviendraient non contrôlés », a-t-il dit, avant de préciser qu'« il ne nous appartient pas de nous prononcer en termes d'opportunité politique sur le choix des uns comme des autres. Simplement, nous devons attirer l'attention de chacun sur la nécessaire attention accordée à l'impact de telle décision ou absence de décisions. C'est ce que nous faisons ». Au cours de la 8e session, la situation sécuritaire sur l'ensemble du Sahel et la lutte contre la pauvreté ont été abordées dans le but de mettre en commun les stratégies pour combattre les forces qui ont déstabilisé la région. Interrogé sur les récentes mesures sociales prises par le gouvernement burkinabè pour lutter contre la pauvreté, le chef de la délégation, Alain Holleville, pense qu'il est légitime qu'un gouvernement souhaite améliorer les conditions de vie de ses populations. Il a souhaité que ces mesures sociales puissent bénéficier à ceux qui en ont le plus besoin.

Issa SIGUIRE

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