« Votre tâche déjà difficile et délicate sera davantage ardue et très âpre au regard du contexte politique national devenu effervescent avant même le moment fatidique de 2015 », a soutenu Me. Sankara (pas de lien direct avec le défunt président Sankara), lors de la traditionnelle présentation de vœux de nouvel an à la presse burkinabè.
« Très conscient des nombreuses sollicitations » dont les médias serez l'objet à partir de maintenant, selon lui, l'avocat de la famille Sankara (Thomas) a souhaité « que chaque journaliste puisse jouer sa partition dans l'histoire de notre pays qui se dessine ».
Le débat sur la succession du président Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987, agite de plus en plus la classe sociopolitique burkinabè. Les partisans du chef de l'Etat, à l'inverse de l'opposition politique puis récemment d'anciens membres influents de son parti, plaident pour une modification de la Constitution afin de lui permettre de se représenter en 2015.
Jeudi, un groupe de médiation conduit par l'ancien chef d'Etat Jean-Baptiste Ouédraogo (1982-1983) et de personnalités morales, ont dans une solennelle déclaration, demandé aux différents acteurs de faciliter une transition apaisée en 2015.
« Notre analyse présageait un séisme politique qui guette depuis longtemps le Burkina Faso que d'aucuns ont qualifié d'incivisme, mais que nous à l'UNIR /PS qualifions de situation très insurrectionnelle qui doit être canalisée et transformée en action politique de changement alternatif », a déclaré Me. Sankara, député à l'Assemblée nationale.
Me. Benéwendé Stanislas Sankara, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2005 et de 2010, avec quatre députés obtenus lors des législatives de 2012, a également perdu son statut de Chef de file de l'opposition politique, ravi par l'ancien ministre de M. Compaoré, Zéphirin Diabré, président du jeune parti l'Union pour le progrès et le changement (19 députés).
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