Situation nationale : le PAREN contre le rejet de ses quatre propositions de lois au CNT

| 11.11.2015
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Tahirou Barry - Président du Parti de la renaissance nationale (PAREN)
© DR / Autre Presse
Tahirou Barry - Président du Parti de la renaissance nationale (PAREN)
Tahirou Barry, président du Parti de la renaissance nationale (PAREN) était face à la presse pour faire le point du sort qui a été réservé aux propositions de lois qu’il a faites au Conseil national de la transition (CNT). C’était le samedi 7 novembre 2015 à Ouagadougou.


A la veille du début de la campagne pour les élections présidentielles, le PAREN a rencontré les hommes de média pour faire le point de la participation du parti au CNT. Au cours des échanges, Tahirou Barry a indiqué que son parti était représenté par Honorine Ouédraogo au CNT et a introduit quatre propositions de lois. Il s’agit entre autres, de la proposition portant interdiction et répression de l’homosexualité, de l’animalité, de la pédophilie et du mariage de personnes de même sexe. De celle des taxes sur les véhicules automobiles. Cette proposition plaide en faveur du rétablissement de la taxe sur les véhicules automobiles au profit du Budget général de l’Etat qui y trouve des ressources substantielles pour venir en aide par exemple aux étudiants. La troisième proposition sur les assurances pour la créance de salaire. Et la quatrième porte sur la circulation des mineurs ; à ce niveau, elle vise à renforcer les mesures tendant à restreindre l’accès des débits de boissons aux mineurs en obligeant le gérant, d’une part, à afficher à la devanture ou à l’intérieur de son établissement, le texte encadré de la disposition interdisant l’accès aux moins de dix-huit ans aux débits de boissons alcoolisées et, d’autre part, à s’assurer de l’âge du jeune client avant de le servir. Pour toutes ces lois, le PAREN dit avoir rencontré les communautés religieuses, coutumières, les organisations syndicales de travailleurs et d’étudiants pour un plaidoyer en faveur de l’adoption de ces lois. Malgré leur intérêt manifeste, selon le PAREN, le président du CNT a jugé ces lois sans aucune pertinence et a appelé « le groupe parlementaire LDJ à se démarquer de telles propositions de loi et à laisser l’entière responsabilité de la loi à son initiateur qu’est le PAREN ».

S’agissant de la proposition de loi relative aux taxes sur les véhicules automobiles, le président du CNT a estimé qu’elle est contraire à l’un des principes budgétaires consacrés qui voudrait qu’aucune recette ne soit préalablement affectée à une dépense donnée. Pour ce qui est de la loi portant interdiction et répression de l’animalité, de la pédophilie, de l’homosexualité et de mariage de personnes de même sexe au Burkina Faso. Il a estimé que le problème ne se pose pas pour le moment dans notre pays et lancer le débat sur un tel sujet méconnu consisterait à faire la publicité d’un problème qui n’en est pas un. Pour lui, la position des principaux partenaires techniques et financiers du pays est connue sur la question. Légiférer sur un tel sujet dans cette période de transition dans une situation d’austérité budgétaire, c’est faire un choix économiquement suicidaire. Selon le PAREN, désormais au Faso, pour l’argent, on doit être prêt à vendre notre âme au diable. Le PAREN refuse cela et entend poursuivre son combat pour la restauration de nos valeurs si le peuple lui fait confiance au soir du 29 novembre prochain. Pour les élections à venir, le PAREN est candidat et n’entend pas démissionner quand « des vendeurs d’illusions reconvertis en politiciens sans foi ni loi caricaturent les problèmes de notre pays sans proposer un chemin clair pour nous sortir de l’ornière », a-t-il indiqué

Adama Manakounou

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