Situation nationale: le CDP à la reconquête du pouvoir perdu

| 10.05.2015
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Situation nationale: le CDP à la reconquête du pouvoir perdu
© DR / Autre Presse
Situation nationale: le CDP à la reconquête du pouvoir perdu
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a ouvert son VIe congrès ordinaire ce samedi 9 mai 2015 à Ouagadougou. C'est bien la première fois, après l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers, que le parti de l'ancien président Blaise Compaoré organise un tel évènement qui réunira pendant 48 heures des milliers de congressistes venus des quatre coins du Burkina ainsi que de l'Afrique et de l'Europe.


A l'issue de ce congrès, le « parti de l'épi et de la daba » doit faire peau neuve pour répondre aux défis du moment. Toute chose qui explique, selon eux, le choix du thème de ce 6e congrès : « Face aux défis actuels et futurs, bâtissons un CDP en phase avec notre temps ».

Fait marquant à ce Congrès ce sont les retrouvailles des anciens camarades de lutte, après la débandade suite à l'insurrection populaire. L'ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao, les anciens ministres Mahama Zoungrana, Jean Bertin Ouédraogo, Arsène Bognessan Yé, des anciens députés Fatoumata Diendéré, Salam Dermé, Achille Tapsoba, Eddie Komboégo, etc., ainsi que Marin Ilboudo l'ancien maire de Ouaga.

Par contre l'ancien secrétaire exécutif national, Assimi Kouanda n'était pas présent, tout comme le frère cadet de Blaise Compaoré, François Compaoré, Salifou Kaboré, ex ministre en charge des Mines, Jérome Bougouma de la Sécurité, etc.

Qu'à cela ne tienne, le secrétaire à l'orientation politique du CDP, représentant le secrétaire exécutif Assimi Kouanda, a indiqué dans son discours que se congrès se tient à un moment critique de l'histoire du Burkina Faso où le parti a perdu le pouvoir. Ce qui a entrainé la mise en place des organes de la Transition qui, au départ, étaient inclusifs et tolérants.

Mais par la suite, regrette Naboho Kanidoua, il y a eu la suspension du parti pour des raisons qu'ils ignorent jusque-là, les interpellations et arrestations des militants politiques bien ciblés sans respecter la procédure judiciaire, l'adoption du code électoral, etc.

En dépit de tout cela, a signifié M Kanidoua, leur parti est près à œuvrer pour que la Transition se poursuive dans la paix, la réconciliation, la liberté d'expression, etc. Après l'ouverture, les travaux en commission et en plénière devront se poursuivre jusqu'à demain dimanche pour parvenir à la mise en place d'un nouveau bureau qui pourra donner à l'ancien parti majoritaire son lustre d'antan afin d'aller sur de nouvelles bases, à la conquête du pouvoir perdu.

Inoussa Ouédraogo

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