Situation nationale : Des associations de la société civile tendent la main à l’opposition politique

| 13.06.2014
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Situation nationale : Des associations de la société civile tendent la main à l’opposition politique
© DR / Autre Presse
Situation nationale : Des associations de la société civile tendent la main à l’opposition politique
Il y a un nouveau-né dans la société civile qui s'inscrit dans la lutte de l'opposition politique burkinabè. Il s'agit de la Coordination des organisations de la société civile pour l'alternance (COSCA). Elle a animé ce jeudi 12 juin 2014 une conférence de presse pour annoncer son intention de lutter auprès de l'opposition politique.

C'est le moment pour l'opposition politique et la société civile qui lutte pour l'alternance au Burkina Faso de conjuguer leurs efforts pour le combat. C'est la vision de la Coordination des organisations de la société civile pour l'alternance qui était ce jeudi 12 juin 2014 face à la presse. Né sur les cendres du Collectif pour la défense de la Constitution, cette structure de la société civile regroupe, selon les conférenciers, 32 associations de la ville de Ouagadougou. La COSCA de l'avis de son coordonnateur national, Francis Neya, s'inscrit dans la lutte de l'opposition politique et est signataire de la plate-forme minimale du Chef de file de l'opposition politique (CFOP). Selon lui, cette plate-forme se résume en quatre points à savoir non à la mise en place du Sénat, non au référendum, non à la modification de l'article 37, non à la vie chère. « Les associations de la société civile confirment leur détermination à lutter pour le respect des valeurs républicaines et démocratiques au Burkina Faso. Reconnaissant la justesse de la lutte engagée par l'opposition pour une alternance démocratique, nous nous engageons à jumeler nos efforts avec l'opposition politique en vue faire aboutir sa plate-forme minimale », a soutenu Francis Neya dans sa déclaration liminaire.

A quel moment a été porté aux fonds baptismaux la COSCA ? A cette question, Francis Neya a affirmé que les premiers regroupements datent d'avril 2014, mais la conférence de presse du jour marque la première activité de la structure sur le terrain. Après la satisfaction de la plate-forme minimale de l'opposition, la COSCA va-t-il encore existé ? Si la lutte de l'opposition politique abouti avec une alternance en 2015, la COSCA n'aura plus sa raison d'être, répond d'abord le coordinateur national, Francis Neya. Non, la COSCA ne disparaitra pas, dit de son côté le secrétaire national chargé des Organisations de la société civile et des mouvements de jeunesse, Sidiki Dermé, en guise de rectificatif. « La COSCA est une structure de veille. Si après une alternance en 2015, un autre régime vient pour instaurer un pouvoir à vie, notre structure va agir. Nous sommes contre le pouvoir à vie », a souligné M. Dermé.

Qui finance les activités de la COSCA ? Sur la question le coordinateur national répond : « S'engager dans la société civile est un sacerdoce et nous sommes prêts à payer le prix. Nous n'avons pas de caisse noire, nous n'avons pas non plus d'opérateur économique avec nous, mais nous allons faire avec les moyens de bord.» Et le secrétaire national chargé des OSC et des mouvements de jeunesse d'ajouter « La COSCA est financé par tous ceux qui sont de bonne volonté, tous ceux qui veulent l'alternance.»

Selon les premiers responsables de cette structure, des sections seront mises en place dans la ville de Ouagadougou et dans les provinces et la COSCA se battra par tous les moyens aux côtés de l'opposition pour l'alternance en 2015.

Lassané Osée OUEDRAOGO

( Avec Monfaso )

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