« Je le dis et cela peut se vérifier ; je ne traîne pas de casseroles. Déjà, le 29 juillet 2005, j'avais dit, par rapport au travail que la Cour des comptes a eu à faire sur la réfection de l'Hôtel de ville de Ouagadougou, que si on estimait qu'il y a eu des actes pas catholiques, que je sois traduit devant les juridictions. Le 21 décembre 2011, en partant de la mairie, j'ai écrit au ministre de la Justice en son temps et au président de la Cour des comptes en leur disant que je partais à la retraite mais que s'il y avait, par rapport à la réhabilitation de l'hôtel de ville, quelque chose qui doit être fait ou connu, qu'on le fasse. L'honneur n'a pas de prix. On peut tout acheter sauf l'honneur et quand on le perd, on a tout perdu. Je suis pour l'opération « mains propres ». Hier (NDLR : vendredi 8 mai), on m'a convoqué pour me poser des questions sur les lotissements effectués par les maires dans les différents arrondissements de la ville de Ouagadougou. J'ai répondu à toutes les questions dans la limite de mes capacités. (...) L'opération « mains propres » doit se poursuivre parce que chacun est responsable de ses propres turpitudes... ». C'est ce qu'a déclaré Simon Compaoré, 2evice-président du MPP, en réponse à une question sur son interpellation intervenue le vendredi 8 mai 2015, à Ouagadougou. Pour lui, chacun est responsable de ses actes par conséquent, chacun doit répondre quand il le faut.
Les élèves et étudiants invités à se faire enrôler
Revenant sur l'AG des élèves et étudiants, il s'est réjoui de ce cadre qui a permis de voir comment faire en sorte pour que l'éducation soit porteuse d'espoirs et non de désespoirs, que celle qui sera dispensée après la victoire du MPP soit en adéquation avec les besoins du marché. Il a rassuré que les fruits des réflexions des jeunes sur l'éducation et les réformes à opérer seront reversés au niveau de la commission chargée de la rédaction du programme du candidat du parti. « Si notre candidat est élu au soir du 11 octobre, nous ferons en sorte que les élèves qui arrivent en 3e ne viennent pas grossir le rang des chômeurs. Qu'ils sortent utiles à la société, puissent trouver de quoi faire pour assurer leur vie. Nous prévoyons des lycées agricoles, des filières professionnalisantes de sorte à en finir avec notre système éducatif classique », a-t-il confié. Mais, pour y parvenir, de l'avis de l'ex-maire, il faut avoir le précieux sésame. Il a, pour ce faire, invité les élèves et étudiants à se faire enrôler en vue de détenir leur carte d'électeur pour assurer la victoire au parti au soir du 11 octobre prochain.
Prenant la parole, le 2e vice-président à la jeunesse, chargé du monde scolaire et estudiantin, Bachir Ismaël Ouédraogo, dira que le problème du chômage est un problème endémique et l'éducation au Burkina se présente comme une usine à chômage. Selon lui, la jeunesse du MPP est une jeunesse consciente qui a voulu prendre ses responsabilités en initiant une telle activité sur une question cruciale qu'est l'éducation des jeunes. « Nous ne sommes pas des suivistes, nous vivons certaines réalités sur le terrain et nous avons donc décidé de nous faire entendre des premiers responsables du parti afin qu'au soir de la victoire, des mesures fortes soient prises en vue d'améliorer le système éducatif burkinabè. Œuvrer de sorte à ce que l'éducation soit en adéquation avec le marché de l'emploi », a-t-il laissé entendre. « Nous avons aujourd'hui à Ouaga des écoles sous paillottes, cela est inadmissible. Le Burkina est le pays le plus analphabétisé au monde. Il faut sortir de cette situation qui n'a que trop duré », a-t-il déploré.
Il faut noter qu'il y avait la présence de représentants du parti venus du Canada et du Sénégal.
Colette DRABO