« Nous ne sommes pas sectaires. Si le CDP renonce aujourd'hui à sa politique de modifier l'article 37 de la Constitution (portant sur la limitation des mandats présidentiels), de la mise en place d'un Sénat que le peuple rejette dans sa majorité [...], il nous trouvera avec le peuple », a indiqué M. Diallo lors d'un point de presse.
Les leaders du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), principales têtes de proue du CDP pendant une dizaine d'années, se sont également inscrits à l'instar de leur ancien parti, dans la sociale- démocratie.
Cependant Salif Diallo, ancien ministre d'Etat, a accusé le parti du président Compaoré, « de pratiquer en réalité une politique néolibérale », responsable selon lui, de « l'aggravation de la fracture sociale entre les dirigeants et le peuple ».
« Nous avons toujours à l'interne au CDP quand nous y étions, fait observer beaucoup d'aspect négatifs contraires à la sociale démocratie », a-t-il affirmé.
Le président du MPP Roch Marc Christian Kaboré a précisé que son parti n'a pas encore pris de contacts officiels ni avec un autre parti ni avec l'opposition politique dirigée par Zéphirin Diabré.
En juillet 2013, M. Diabré avait fait cas de son obédience néolibérale, soulignant toutefois, qu'une fois au sommet, il appartiendrait à l'opposition politique de se mettre d'accord sur une politique consensuelle de gestion du pouvoir.
Le débat sur la succession du président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987, agite de plus en plus la classe sociopolitique burkinabè. Les partisans du chef de l'Etat plaident pour une révision de la Constitution et la candidature de Compaoré en 2015.
« Nous serons des intrépides défenseurs de la République et de la Constitution du Burkina Faso », a dit Roch Marc Christian Kaboré rassurant qu'ils ne sont pas « des fauteurs de troubles venus pour mettre le Burkina à sac ».
GM-NDT/TAA