Monsieur le Directeur de Publication de L'Observateur Paalga, dans votre journal N° 8629 du mardi 27 mai 2014, en page 12, Issaka Luc Kourouma m'attribuait des propos que je n'ai pas tenus. Pour un journaliste que je crois d'expérience, il a manqué de professionnalisme. J'aurais voulu, comme le recommande le noble métier de journaliste, que Luc Kourouma vérifie bien ses sources pour savoir que mes propos ont été extraits de leur contexte et ont de ce fait naturellement subis une distorsion. Il est donc regrettable de constater que l'auteur de l'article s'est permis de prendre quelques libertés avec la vérité. Je voudrais donc, pour l'histoire, donner l'information juste afin d'éclairer la lanterne de l'opinion publique.
Les faits
Le 11 mai 2014, nous avons tenu une assemblée générale avec des jeunes du secteur 16 (Tampouy). A cette occasion, j'ai sensibilisé la jeunesse aux questions du référendum en lui expliquant que le Burkina Faso a fait d'énormes progrès en matière de démocratie. Par conséquent, tout ce que nous faisons doit s'inscrire dans un cadre républicain pour éviter un grave recul, car on se souvient, il y a de cela quelques années, des slogans du genre «le pouvoir était au bout des fusils». Mais aujourd'hui, et ce depuis l'adoption de la Constitution de 1991, le pouvoir se conquiert dans les urnes et c'est le Peuple, souverain, qui tranche. Alors, quelles que soient nos divergences d'opinion, l'ensemble des acteurs de la classe politique devraient les régler conformément à la Loi fondamentale.
Des extraits de mes propos, tenus en mooré, ont été diffusés sur Savane FM et mal interprétés. J'ai attiré l'attention du P-DG de Savane FM, El Hadj Aboubacar Zida Sidnaaba. Le rédacteur en chef Monsieur, Soumaila Rabo, par la suite, m'a accordé une interview le 16 mai qui fut diffusée le lendemain et les jours suivants dans laquelle j'expliquais largement mon message livré aux jeunes réunis en assemblée générale. Il aurait juste fallu à Luc Kourouma s'informer auprès de ses confrères de Savane FM pour consacrer son talent à d'autres sujets d'intérêt.
Notre Parti, le CDP, Parti de Paix et de dialogue, condamne avec fermeté la violence sous toutes ses formes. C'est pourquoi le Peuple souverain lui a toujours renouvelé sa confiance à travers les différentes consultations électorales. Le CDP a foi en la démocratie et aux valeurs républicaines. C'est pourquoi nous appelons à l'organisation d'un scrutin référendaire, prévu par la Constitution à son l'article 49, pour permettre à tous les citoyens burkinabé de se prononcer sur la limitation du nombre de mandats présidentiels. Tout démocrate sincère devrait donc applaudir à chaque fois que le Peuple souverain est consulté sur des questions d'intérêt national.
Avec l'espoir que ces précisions lèveront toute équivoque, je vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur de Publication, mes salutations distinguées.
Dr SALAM DERME
Secrétaire Chargé de la Mobilisation des Jeunes du CDP
Député à l'Assemblée Nationale
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Encadré
Pour une information saine de nos lecteurs, nous publions les propos (tenus en mooré) de l'honorable député Salam Dermé diffusés sur www.youtube.com
«C'est ceux que les gens détestaient parmi les sympathisants du Président Blaise Compaoré qui ont quitté le CDP. Le CDP est désormais pur... Le référendum aura bel et bien lieu... et cela n'est un secret pour personne. Si les gens ne veulent pas de la démocratie, on va revenir à ce que l'on sait. Aussi, les armes, c'est nous qui les possédons au Burkina et personne d'autre. C'est parce que nous voulons la paix pour ce pays que nous sommes enclins à suivre les procédures... »