REVOLUTION D’AOUT 1983 : 30 ans après, l’UNIR/PS s’en souvient

| 06.08.2013
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REVOLUTION D’AOUT 1983 : 30 ans après, l’UNIR/PS s’en souvient
© DR / Autre Presse
REVOLUTION D’AOUT 1983 : 30 ans après, l’UNIR/PS s’en souvient
La Révolution démocratique et populaire qui a vu le jour le 4 août 1983, avec le Conseil national de la révolution présidé par le capitaine Thomas Sankara et dont le processus a pris fin quatre ans après, a eu 30 ans le dimanche 4 août 2013. L'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a commémoré cet anniversaire en initiant une conférence de presse à cette date à son siège à Ouagadougou. Une opportunité pour le parti d'annoncer la tenue d'un séminaire de formation de formateurs et le lancement de son bulletin d'information et de formation, « la Renaissance ».

 

L'Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS) se souvient, 30 ans après, de la proclamation, le 4 août 1983, de la Révolution par le Conseil national de la révolution (CNR). Même si cette Révolution ne gère plus le pouvoir d'Etat, c'est une date très importante pour les Sankaristes, dont l'UNIR/PS, qui ne ratent pas l'opportunité de commémorer cet anniversaire. Et c'est dans ce cadre que le parti de l'Oeuf a invité les Hommes de médias à une conférence de presse le 4 août dernier. Un 30e anniversaire qui, selon l'UNIR/PS, est célébré dans un contexte identique à celui de 1983. « Pendant que le peuple crie son ras-le-bol et sa colère, le pouvoir de la IV République le nargue par des propos démesurés et empreints d'arrogance et de mépris », relève le parti. Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l'UNIR/PS, n'a pas manqué de faire le réquisitoire du pouvoir en place en déclarant : « pendant que les plus pauvres et les plus démunis deviennent de plus en plus nombreux, le pouvoir, quant à lui, proclame et célèbre la croissance avec des chiffres malheureusement profitables aux seuls riches, agglutinés autour du clan au pouvoir, depuis 28 ans ». Il souligne que le président du Faso, Blaise Compaoré, utilise tous les subterfuges pour se maintenir au pouvoir et que sa récente trouvaille est le Sénat dans la perspective de la modification de l'article 37.

« Rien ne viendra à bout de la détermination du peuple »

A ce sujet, Me Bénéwendé Stanislas Sankara est formel. « Rien ne viendra à bout de la détermination du peuple qui exige le changement. Nous sommes contre le Sénat », a-t-il laissé entendre. Sur la question de l'expulsion des étudiants des cités universitaires, le président de l'UNIR/PS a fait savoir que son parti ne peut autoriser les incendies et autres casses que, d'ailleurs, il condamne. Mais pour Me Bénéwendé Stanislas Sankara, il faut tenir compte du contexte parce que cette façon de les expulser relève d'une barbarie moyenâgeuse. Des étudiants chassés qui se retrouvent dehors à la merci de la pluie, c'est inadmissible pour l'UNIR/PS qui, à travers la Fédération des étudiants du parti, a pu accueillir dix étudiants et s'active à voir comment poser le même acte pour les plus démunis. Au sujet du changement alternatif prôné par l'UNIR/PS, le président du parti, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a indiqué qu'il n'y a pas meilleur choix que de former et c'est dans ce sens qu'au cours de la conférence de presse, le parti a annoncé la tenue d'un séminaire de formation de quinze jeunes formateurs qui auront la tâche de rendre opérationnelle leur école de formation politique et idéologique. L'occasion a été aussi donnée aux responsables du parti de lancer officiellement leur bulletin d'information et de formation, un mensuel nommé « La Renaissance ». La priorité de ce bulletin d'un tirage de 2 000 exemplaires est destinée aux militants, sympathisants et amis du parti.

Antoine BATTIONO

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