Rentrée politique du PITJ : Le parti exige la mise en place immédiate du Sénat

| 21.10.2013
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SOUMANE TOURE
© DR / Autre Presse
SOUMANE TOURE
Le Parti de l'indépendance, du travail et de la justice (PITJ), dans le cadre de ses activités, a effectué sa rentrée politique le samedi 9 octobre 2013 sous la présence effective de son secrétaire général, Soumane Touré. Des représentants de partis politiques, des organisations de la société civile, des centrales syndicales et des médias ont répondu à l'invitation. Les travaux ont eu lieu dans la salle de conférences de l'ATB sis au secteur 9 (Gounghin).

 

La rentrée politique du Parti de l'indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a été une occasion pour son secrétaire général, Soumane Touré, de faire l'historique de la création du parti, de parler du différend vécu douze ans durant avec le PAI, de ses membres d'honneur qui s'opposaient à l'observation et à l'application strictes des statuts et réglement intérieur devant régir la démocratie interne du parti. A ce sujet, Soumane Touré affirme qu'il a fallu la vigilance des militants et des structures du PAI pour sauver le parti de la liquidation que cherchaient les membres d'honneur suite au communiqué du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) d'alors. Soumane Touré a aussi lancé des flèches à tous les régimes qui se sont succédé de 1963 à nos jours. Il s'est ensuite prononcé sur le débat politique en cours en ce moment au Burkina Faso et qui porte notamment sur le Sénat et l'article 37. En ce qui concerne le Sénat, le PITJ trouve que la situation nationale est grave, très préoccupante. Le pays se trouve à la croisée des chemins. C'est pourquoi il affirme qui si les Burkinabè n'arrivent pas à se rassembler, à se retrouver ensemble autour de l'essentiel, une crise majeure et dévastatrice peut éclater au Burkina Faso. C'est pourquoi le PITJ, son parti, est pour le Sénat et pour son installation. Il retient que c'est une institution démocratique et que le président du Faso ne peut la dissoudre au contraire des autres institutions de la république comme l'Assemblée nationale, le gouvernement. En cas de crise balayant l'Assemblée nationale et le gouvernement, c'est le Sénat qui restera. En effet, Soumane Touré affirme plus loin que « le seul argument du CFOP pour la suppression du Sénat est non pas constitutionnel, mais plutôt économique. » Et de poursuivre que « si le CFOP estime que le coût du Sénat estimé à six milliards de F CFA par an est budgétivore, et l'Assemblée qui a fait de lui le Chef de file de l'opposition par une loi anticonstitutionnelle et qui à un coût de fonctionnement largement supérieur à celui qu'il a estimé pour le Sénat ? » Dans la même veine, et s'agissant de la révision de l'article 37 de la Constitution, le PITJ de Soumane Touré affirme ceci : « L'article 37 de la Constitution n'est pas révisable et le PITJ en a fait la démonstration depuis 2010 en tirant argument de la Constitution elle-même ». Et il continue dans sa thèse : « L'article 31 de la Constitution stipule que le Burkina Faso est un Etat unitaire et laïque. Le Faso est la forme républicaine de l'Etat, et l'article 165 de préciser qu'aucun projet ou proposition de révision de la Constitution n'est recevable lorsqu'il remet en cause la nature et la forme républicaine de l'Etat ». C'est pourquoi il demande au CFOP et à son chef de file « d'arrêter la démagogie et la culture du misérabilisme » parce que, pour l'acquisition des compétences pour leur fonctionnement , les institutions de la République sont plus que jamais en concurrence avec le secteur privé, les ONG, les organismes régionaux ou internationaux. Le seul moment où le CFOP a semblé avoir eu un argument pour demander la suppression du Sénat, c'est lorsqu'il a formulé des critiques sur la loi organique. Mais là aussi, il a failli car il n'a pas mené le débat à l'Assemblée avant d'aller dans la rue pour faire part de ses arguments. Pour finir, le bureau exécutif central du PITJ a exposé la base d'élaboration d'une plate-forme républicaine qui est dénuée, selon le parti, de tout calcul politicien ou électoraliste. Autour de cette plate-forme peuvent se réunir tous les patriotes, tous les démocrates et toutes les composantes du peuple afin d'en faire un front républicain et il faut que ce front soit formalisé au plus tard le 11 décembre 2013, date anniversaire de la proclamation de la République. Après toutes ces réflexions le PITJ de Soumane Touré, par la voix de son secrétaire général, a déclaré ouvert la première session ordinaire du comité central.

Ben Issa TRAORE (Stagiaire)

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