Réconciliation nationale : La CODER dans les Hauts-Bassins pour un accompagnement de tous

| 20.02.2017
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La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a rencontré ce mardi 14 février 2017 à Ouagadougou, les députés des partis membres de l’organisation. Objectif, travailler à adopter une procédure commune de réconciliation nationale. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Les Echos du Faso
La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a rencontré ce mardi 14 février 2017 à Ouagadougou, les députés des partis membres de l’organisation. Objectif, travailler à adopter une procédure commune de réconciliation nationale. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le dimanche 19 février 2017, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), a tenu une conférence publique à Bobo-Dioulasso, pour non seulement donner des informations à ses militants, mais aussi partager sa vision sur la vie politique nationale. La conférence s’est tenue le lendemain (soit le 18 février 2017), des visites de courtoisie de la CODER auprès de responsables coutumiers et religieux de Bobo.

Une forte délégation de la CODER, avec Me Gilbert Noël Ouédraogo qui en est le président à sa tête, a rencontré des militants de Bobo et ses environs. Une conférence publique est organisée à la salle de conférences de Rosario Chiquette à cette occasion, pour voir comment travailler à unifier les cœurs sans une exclusion aucune. Avant la tenue de la conférence, la CODER s’est rendue chez des notables coutumiers et des responsables religieux. A l’ordre du jour, leur soumettre la vision de la CODER sur la recherche de la réconciliation et recevoir les conseils et les bénédictions desdites personnes ressources. Selon les premiers responsables de la CODER, chaque localité et chaque communauté a sa manière de gérer des questions du genre. C’est pourquoi, ils veulent s’appuyer sur l’expérience des uns et des autres, pour que vive la nation. A l’ouverture de la conférence, dans une salle pleine comme un œuf, les organisateurs ont salué la forte mobilisation de Bobo. Ils ont rappelé l’esprit de la conférence animée par Doti Bruno Sanou et facilitée par le professeur Albert Ouédraogo. Des difficultés survenues au Faso depuis les évènements de 2014, et l’esprit de réconciliation nationale prôné par la CODER ont ponctué la conférence.

Gilbert Noël Ouédraogo, président de la CODER, explique l’esprit de la sortie de Bobo (Ph2)

Nous sommes à Bobo-Dioulasso, dans le cadre d’une conférence publique, qui nous permettra de rencontrer tous nos militants. Il faut préciser que cette conférence va au-delà des militants, car il s’agit de tous les Burkinabè sans exclusion. Il est évident qu’il y a des gens dans la salle qui ne sont pas militants de la CODER, mais qui sont intéressés par la réconciliation nationale. Nous avons jugé bon d’effectuer cette sortie, qui nous donne l’occasion de profiter des mécanismes traditionnels du pardon et de la réconciliation selon les us et coutumes de la localité. C’est pourquoi nous avons rendu des visites de courtoisie aux notabilités coutumières et religieuses de la région le 18 février 2017. Nous avons reçu beaucoup de conseils au cours de cette visite. Aujourd’hui (ndlr 19 février 2017), nous avons la conférence publique animée par Doti Bruno Sanou fils de la localité. Nos attentes, c’est que tous le monde soit au rendez-vous de la réconciliation et que lorsque nous parlons de réconciliation nationale, que nous n’essayons pas de prendre de raccourcis. Nous pensons que c’est une étape ultime et nécessaire pour l’avenir de notre pays. Lorsque notre nation s’est retrouvée en difficultés et que par la grâce de Dieu, nous avons pu traverser cette période, il faut que nous nous asseyions, que nous nous parlions et que nous nous expliquions, ce qui n’a pas marché, ce qui a été une erreur avant de parler de justice. La justice elle-même est au cœur du processus. On ne peut parler de justice que lorsqu’elle n’est pas partiale, s’élective ou à plusieurs vitesses. Car faite de cette manière, elle est source d’accentuation de la difficulté. Nous, nous voulons que la justice joue le rôle d’élément catalyseur de la réconciliation. Suivant cette démarche, nous pensons qu’il faut convoquer un forum, où chacun va donner son avis, y compris les média. Vous êtes aussi des Burkinabè et vous avez votre avis à donner pour que la réconciliation soit une réussite... Nous disons qu’il y a eu exclusion. Le problème ce n’est pas de regarder vers le passé, mais plutôt vers l’avenir. Et pour nous, il ne s’agit pas seulement de ce qui s’est passé pendant l’insurrection. Il y a eu des faits qui se sont produits depuis les indépendances. La réconciliation dont nous nous parlons, ne se limite pas aux évènements de 2014, elle va au-delà. Pour cela, la CODER a une offre en quatre points. Le premier, c’est justice, paix et réconciliation nationale ; le second point, c’est comment faire pour que la nation se remette au travail, car depuis les évènements, le pays est en sommeil, il y a un ralentissement général de l’activité nationale. Il y a aussi la relance économique. Car à ce niveau, nous sentons toutes les difficultés. Le dernier point, c’est promouvoir la démocratie... Peut être que chacun a voulu agir pour le bien du pays. Mais comme l’être humain n’est pas parfait, cela peut être source de difficultés. Seul Dieu est parfait, alors qu’on se pardonne pour que chacun contribue au développement du pays.

Souro DAO

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