L'Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) salue le rôle joué par l'Eglise pour le retour au calme au Burkina Faso. Son président, Gilbert Noël Ouédraogo, l'a fait savoir, ce vendredi 27 février 2015, lors de sa visite chez le Cardinal Philippe Ouédraogo. Pour lui, c'est dans le cadre de sa tournée de réconciliation, qu'une délégation de son parti est venue pour présenter ses vœux de nouvel an au Cardinal et lui traduire sa reconnaissance pour son rôle joué dans la résolution de la crise qu'à connue le Burkina Faso. Egalement, elle reconnaît le rôle d'alerte que l'Eglise catholique a joué avant la crise, pendant et maintenant. « Au-delà, nous avons souhaité que l'Eglise catholique puisse interférer pour que la réconciliation nationale soit une réalité pour permettre à tous les filles et fils de se retrouver, de tourner la page et regarder l'avenir avec espoir », a indiqué le président.
Il s'est réjoui de l'accueil chaleureux que le Cardinal a réservé à la délégation. « Nous avons trouvé une oreille attentive auprès de son éminence. Il nous a prodigué des conseils qui sont très utiles pour notre formation politique et pour notre pays », a-t-il poursuivi.
Le président Ouédraogo a tenu à relever toute équivoque sur une certaine opinion, selon laquelle, il aurait dit avant la crise qu'il n'a de conseils à recevoir de personne. « Cette phrase a été employée dans un contexte donné. Et lorsqu'une phrase sort de son contexte, elle perd tout son sens. Quand nous disions que nous n'avions pas de conseils à recevoir de quelqu'un, à l'époque, nous parlions de contexte dans lequel nous étions, nous nous adressions à des adversaires politiques dans un débat politique. Sinon que nous avions naturellement besoin de conseils », a-t-il précisé. L'ADF/RDA compte poursuivre sa tournée dans les régions de l'Ouest, du Centre-Sud et du Nord.
Le Cardinal Philippe Ouédraogo a remercié la délégation pour cette visite. « Au-delà de ma personne, c'est l'Eglise catholique qu'elle est venue honorer. Ce sont les hommes qui font l'histoire. Nous avons eu une étape et aujourd'hui nous sommes face à une étape nouvelle, celle de réconciliation, de pardon, de justice. C'est cette étape qui nous préoccupe », a-t-il fait savoir. Il a émis deux souhaits à savoir, le dialogue inclusif et la réussite de la Transition. « Nous sommes tous les grains d'un même panier condamnés à vivre ensemble. Il nous faut donc un dialogue inclusif qui nous permettra de prendre en compte toutes les composantes », a-t-il poursuivi. Pour l'aboutissement de la Transition, a-t-il ajouté, il faut que les uns et les autres travaillent en synergie et surtout ne jamais perdre de vue le bien commun qui doit l'emporter sur le bien individuel. « Si nous avons cet amour du bien commun, nous irons loin et le Burkina Faso pourrait faire école non seulement en Afrique, mais aussi dans le monde entier », a-t-il émis.
Adama SEDGO