« Que les militaires retournent dans les casernes à commencer par Zida », dixit Arouna Dicko du RPN

| 13.03.2015
Réagir
Harouna Dicko - Président du Rassemblement politique nouveau (RPN)
© DR / Autre Presse
Harouna Dicko - Président du Rassemblement politique nouveau (RPN)
Le Rassemblement politique nouveau (RPN) et l'Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) ont présenté ce jeudi 12 mars 2015 leur mémorandum sur la Transition politique au Burkina. L'élaboration de ce mémorandum fait suite aux insuffisances constatées, selon les deux partis, dans les organes de la transition. Pour eux, la Transition est encadrée par une Charte qui relève du droit du plus fort.


Le mémorandum se base sur dix axes qui sont, entre autres les incohérences de la Charte de la Transition, le rôle des organisations de la société civile, la situation du premier ministre Isaac Zida etc.

Sur ce dernier point en particulier, Arouna Dicko du Rassemblement politique nouveau (RPN) a indiqué qu'il est impérieux que les militaires retournent dans les casernes à commencer par le premier ministre : « on prend le cas de Zida par exemple, c'est un militaire. Il y a des gens qui se battent contre des candidats militaires, alors qu'il y a un militaire qui est déjà au pouvoir », explique-t-il.

Et de s'interroger par la suite : « N'est-ce pas lui qui donne le courage à ceux qui sont de l'extérieur de vouloir se présenter ? Pour les dissuader, il faudrait que celui qui est là actuellement quitte le pouvoir pour faire respecter la loi ».

Pour Gustave Ilboudo, le représentant de l'ADR, le premier ministre devait être traduit devant les tribunaux. En ce qui concerne les membres de la société civile Arouna Dicko les a taxés de politiciens déguisés ou manipulés par certains leaders politiques.

« Que ce soit le président du CNT, que ce soit le président du Faso, que ce soit le premier ministre, dit-il, ils ont tous failli. Il y a des gens qui sont allés s'assoir dans la Transition, ils en voulaient au système non pas parce que le système était mauvais, mais parce qu'ils n'avaient pas l'occasion d'y être pour faire ce qu'ils voulaient », a-t-il poursuivi.

Les deux partis politiques ont présenté ce mémorandum aux autorités de la Transition.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité