Cette rencontre, la première du genre depuis le 16 septembre 2015, a été celle du Bureau exécutif national élargi aux secrétaires généraux des 18 sous-sections de la province du Kadiogo et aux responsables des marchés et yaars du secteur informel. Elle a été l’occasion pour le 2ème vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès, Simon Compaoré, de faire le point des évènements qu’a connus le Burkina Faso depuis le 16 septembre 2015, de tirer des enseignements, de remobiliser les troupes, puis de féliciter les différentes couches sociales du pays.
De l’avis de Simon Compaoré, la réunion a servi de cadre au MPP de tirer les leçons de la crise née du coup d’Etat du 16 septembre 2015, qualifié par celui-ci d’imposture et ce, du fait que des responsables de certains partis politiques ont accepté officiellement la décision du Conseil constitutionnel alors même qu’ils préparaient en bas, un coup de force militaire.
C’est pourquoi, Simon Compaoré a demandé, au nom de son parti, à ce que justice soit faite dans cette affaire et que les responsabilités soient situées.
Il a aussi fait part aux hommes de médias de quelques actions que le parti envisage de faire à la suite de ces évènements. Il s’agit notamment de la visite du MPP au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo pour apporter son soutien à la direction dudit hôpital pour la prise en charge des blessés, des visites aux organes de presse victimes des évènements liés au putsch manqué, puis des rencontres de remerciements aux militants du parti dans les différentes localités du Burkina.
Il a également lancé un appel à l’ensemble du peuple burkinabè afin qu’il réserve un accueil fraternel à tous les soldats de l’ex-RSP (Régiment de Sécurité présidentielle) qui se sont rendus auprès des forces armées nationales régulières. Toute chose qui n’a pas empêché celui qui s’est fait le porte-parole du MPP de rappeler la position du parti par rapport à une éventuelle amnistie à accorder aux putschistes. Une position qui ne souffre d’aucune ambiguïté car, à l’en croire, il faut que les responsables du putsch avorté répondent de leurs actes.
Le principal interlocuteur de ce face à la presse avait à ses côtés le 3ème Vice-président du parti, Domba Jean-Marc Palm. Ce dernier a ajouté que l’une des leçons à retenir de cette situation est que quand le peuple se met debout, uni, il est invincible et que désormais, nul n’osera défier le peuple burkinabè en tentant un passage en force pour accéder au pouvoir.
Et Simon Compaoré de conclure que cette lutte servira davantage de leçon à tous les peuples d’Afrique qui se retrouveraient dans de pareilles situations et qui luttent contre l’injustice, qui refusent le tripatouillage des constitutions. A l’entendre, le peuple burkinabè sait désormais où se trouvent ses ennemis et ses soutiens. De son avis, la grande majorité de l’armée burkinabè, quoi qu’on dise, est une armée républicaine, patriotique, composée de jeunes qui savent à tout moment se mettre du côté du peuple et avec le dénouement de cette crise, les Burkinabè ne peuvent qu’être fiers de leur armée.
La direction politique du parti fonde enfin l’espoir que les élections couplées présidentielle et législatives se tiendront avant la fin de cette année 2015 pour remettre le pays sur le chemin du développement.
Omar Compaoré
