Présidentielle : Parole de candidats

| 30.11.2015
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Présidentielle : Parole de candidats
© DR / Autre Presse
Présidentielle : Parole de candidats
Quels sont vos sentiments après avoir accompli votre devoir citoyen ? Êtes-vous confiant quant à l’issue favorable du scrutin ? Serez- vous prêt à accepter les résultats des urnes ? Quel appel avez-vous à lancer au peuple ? Ce sont, entre autres, les questions qui ont été posées aux candidats à l’élection présidentielle et dont les réponses vous sont proposées dans les lignes qui suivent. Notons que nous n’avons pas pu recueillir les impressions de Saran Sérémé, la présidente de PDC, qui, semble-t-il, n’a pas voté parce qu’elle aurait perdu sa carte.



Zéphirin Diabré (UPC)
«Je vote avec un état d’esprit de vainqueur »

En ce qui me concerne, personnellement, c’est la première fois que je suis candidat à la présidentielle du Faso, donc ce sont des sentiments d’émotion et de joie qui m’animent, vu que je viens d’accomplir mon devoir citoyen.

La CENI fait ce qu’elle peut dans des conditions qui ne sont pas toujours faciles pour organiser ces élections. Elle a acquis une certaine expérience en la matière, même si cela n’empêche pas parfois quelques ratés. Dans certains bureaux de vote, on signale quelques problèmes ce matin. En effet, on nous a signalé qu’ il y a certains bulletins qui ne sont pas disponibles et que certains bureaux de vote n’ont pas ouvert jusqu’à l’heure où je vous parle (NDLR : il était 10 heures). Mais je pense qu’elle mettra tout en œuvre pour les résoudre et garantir un scrutin à la fois libre, équitable et transparent avec des résultats qui reflèteront la volonté populaire.

J’ai accompli mon vote ce matin avec un état d’esprit de vainqueur qui ne fait que se renforcer après les 45 provinces que j’ai visitées à travers tout le pays, où j’ai senti un véritable engouement pour le message du vrai changement que je véhicule, et où j’ai perçu une véritable volonté des Burkinabè d’avoir une nouvelle politique menée par de nouvelles figures, des hommes nouveaux, une nouvelle direction, toutes choses qui correspondent en tout cas au projet de société que je propose.

Pas d’irrégularités constatées à ce stade ; nous sommes très très vigilants.

Roch Marc Christian Kaboré (MPP)
«La présidentielle n’est pas une fin en soi»

Je suis venu accomplir un acte citoyen. Aujourd’hui c’est un jour historique pour le Burkina Faso, car il s’agit d’élire le nouveau président du Faso et des députés. C’est un tournant important dans l’avenir de notre Nation et c’est avec un sentiment de fierté, de sérénité et également d’espoir pour l’avenir du Burkina Faso et du peuple burkinabè. Nous abordons ces élections avec beaucoup de sérénité parce que l’élection présidentielle n’est pas une fin en soi, nous avons tous soumis nos programmes et il appartient au peuple burkinabè de trancher définitivement pour celui ou celle à qui il décidera de donner les destinées du pays. On invite le peuple burkinabè à sortir massivement participer aux votes. Puisque pendant cinq ans c’est à ces personnes qu’on aura confié la destinée de la gestion du Burkina Faso, je lance un appel à la mobilisation générale et à la participation aux votes. Nous avons eu une rupture totale avec l’ancien système, donc pour nous c’est du passé et nous regardons devant. Nous sommes pour l’avenir et nous regardons toutes les propositions que nous avons faites au peuple burkinabè pour apporter le changement réel dans notre pays.

Tahirou Barry, ( PAREN )
« Si le peuple s’exprime, je prends acte »

C’est un sentiment de fierté qui m’anime en ce sens que ce jour historique est l’aboutissement de plusieurs années de lutte et de combat. Je formule le vœu ardent que ce scrutin marque un nouveau jour pour le Burkina Faso pour la consolidation de sa démocratie où la volonté du peuple triomphe. Si le processus se déroule normalement, il est de mon devoir d’appeler le vainqueur pour le féliciter. Si le scrutin se déroule normalement, mes militants sont disciplinés et ils ne se lèveront pas pour contester quoi que ce soit. J’ai toujours été confiant mais l’heure est venue pour le peuple de s’exprimer et s’il le fait, on prendra acte. J’invite donc le peuple à s’exprimer massivement pour que notre pays se repositionne définitivement sur le chemin de la démocratie durable.

Jean Baptiste Natama (Candidat indépendant)
« Nous sommes en phase avec le peuple »

C’est pour moi un sentiment de satisfaction et de fierté d’avoir accompli un devoir citoyen et je souhaite que l’ensemble de mes concitoyens accomplissent ce devoir afin que le processus électoral arrive à son terme. Je suis confiant, comme je l’avais déjà dit, et nous sommes en phase avec le peuple qui souhaite le changement et nous espérons qu’au soir de ce jour-là le scrutin confirmera cette volonté du peuple de rompre avec le passé et surtout d’ouvrir une nouvelle page dans l’histoire de notre pays. Pour le moment, nous n’avons pas constaté d’irrégularités ; je pense que c’est un peu trop tôt. Pour moi, le vote s’est bien passé. C’est ça, l’essentiel. Nous allons observer toute la journée pour voir ce qui va se passer. Nous demandons aux Burkinabè d’accomplir ce devoir citoyen dans le calme avec le respect des choix des uns et des autres. Ils doivent surtout rester sereins pour que le scrutin ne soit pas entaché d’irrégularités. Nous pensons que le scrutin, jusque-là, se passe bien à moins qu’il y ait des déroulements intérieurs.

Adama Kanazoé (AJIR)
« Que le Burkina Faso soit le principal gagnant »

C’est un acte majeur pour notre pays dont nous sommes tous fiers et satisfaits aujourd’hui. Notre peuple est cité en exemple dans les plus grandes démocraties du monde, en ce sens qu’il a pu prendre à un moment donné son destin en main. Aujourd’hui, nous sommes à l’épilogue de près d’une année de transition. C’est une opportunité pour le peuple burkinabè de choisir ses futurs dirigeants, ceux-là qui auront la charge de diriger ce pays-là, ce peuple qui n’aspire qu’au développement dans la paix et la concorde sociale. C’est également un message que je voudrais envoyer à l’ensemble des électeurs pour leur demander de faire comme tous les Burkinabè qui se sont levés depuis 6 heures du matin pour choisir le président. Choisir le président de la République, c’est rester dans la République. Choisir le président de la République, c’est ne pas rester en marge de la République. Tous ceux qui incitent à boycotter l’élection présidentielle sont en train malheureusement d’entraîner ces populations-là à faire un choix qui n’est pas le bon. Le bon choix, c’est de choisir son président parce que celui qui sera élu au soir de ce scrutin-là sera le président de tous les Burkinabè sans exclusive et je préfère avoir choisi mon président que de subir à la suite quelqu’un que je n’ai pas choisi. J’aimerais envoyer un message à l’ensemble des militants de l’AJIR, à l’équipe de compagne pour les féliciter. C’est un jeune parti politique qui est à sa première expérience, et pour un coup d’essai, ce fut sans fausse modestie un coup de maître. Nous avons été loin d’être ridicule. Au contraire, l’AJIR a plutôt porté haut le débat politique et personnellement, mon engagement visait à porter haut le flambeau de la jeunesse burkinabè. Mon engagement dans un premier temps visait à expliquer à ces générations-là qui longtemps ont stigmatisé notre génération qu’il n’y a pas de génération supérieure à une autre. Dans toutes les générations, vous trouvez des cancres, des bons et des moins bons. Notre génération a du mérite, notre génération est capable d’assumer l’avenir du Burkina Faso. Si j’ai réussi à envoyer ce signal fort à la Nation burkinabè et à la jeunesse burkinabè, j’ai déjà gagné ces élections-là. Le plus important aujourd’hui, c’est qu’au sortir de ces élections-là tout se passe dans la paix et que le Burkina Faso soit le principal gagnant. Le prochain président devrait composer avec l’ensemble des fils et des filles de ce pays-là pour que nous puissions aller de l’avant. Bien entendu, j’espère que c’est moi qu’on va choisir. Mon téléphone sera ouvert en tout cas pour tous ceux qui voudront m’appeler, ils peuvent m’appeler au numéro que tout le monde connaît.

Issaka Zampaligré (Candidat indépendant)
« Dieu nous a comblés de grâces »

C’est une grâce de Dieu que d’avoir un peuple qui mène à terme des consultations inclusives de cette importance quand on connaît le chemin parcouru par notre pays. Nous sommes heureux de savoir que tous les Burkinabè peuvent vivre comme une seule et même famille. Nous l’avons constaté tout au long de cette campagne qui connaît son couronnement aujourd’hui. Dieu nous a comblés de grâces, nous n’avons pas connu de déchirement au point d’emporter le socle de notre solidarité commune. Nous sommes et demeurons une seule et même famille. J’invite tout un chacun à rester dans cette action de grâce divine et à la partager dans toutes les familles. Nous avons, tous les quatorze, à cœur de bâtir le Burkina, donc ça ne devrait pas poser de problème que l’un d’entre nous puisse gagner. C’est un fils du Burkina qui gagnera ; de toutes les façons c’est le Burkina qui gagnera. J’ai accompli mon devoir. J’ai confiance en Dieu et c’est Dieu qui donne le pouvoir, sinon je ne serais pas embarqué dans la compétition.

Françoise Toé (candidate indépendante)
« Les ambitions passent, mais le Burkina reste»

Je suis animée par un sentiment de fierté car les Burkinabè sont sortis nombreux accomplir leur devoir civique. Je pense que le taux de participation sera élevé. On sent que c’est un jour historique pour la démocratie burkinabè. C’est la première fois depuis 1978 que nous avons des élections véritablement démocratiques où rien n’est décidé à l’avance, où le résultat n’est pas connu à l’avance, contrairement aux échéances électorales passées. Ce que je souhaite, c’est que tout le monde ait pu voter. Ce scrutin marque un renouveau démocratique dans notre pays. À l’ensemble des citoyens burkinabè, il faut assumer jusqu’au bout notre histoire. Nous avons montré les 30 et 31 octobre 2014 puis les 16 et 17 septembre 2015 que notre soif de démocratie et de vrai changement est réelle. Le monde entier nous a présentés comme un exemple et continue de nous regarder pour la fin du processus. D’ailleurs, de nombreux pays africains attendent beaucoup de nous.

D’autre part, j’estime que le dispositif sécuritaire est satisfaisant. Depuis le vendredi, les frontières terrestres ont été fermées pour garantir une certaine sécurité de l’opération. Et là, j’ai vu une certaine discipline. Vivement que tout se déroule dans la paix et que les résultats soient acceptés de tous pour que nous puissions tourner définitivement cette page et amorcer une réelle démocratie et la paix des cœurs au Burkina afin que le vivre ensemble soit une réalité.

Par ailleurs, j’ai pris l’engagement de respecter les résultats qui seront publiés par la CENI. Chacun doit recourir à la voie légale en cas de contestation. Je souhaite que ces cas ne se produisent pas. J’invite donc les autres concurrents à en faire autant car les élections et les ambitions passent, mais le Burkina reste. Vive le Burkina Faso libre et indépendant, vive la démocratie !

Salvador Yaméogo (RDF)
« J’accepterai les résultats si... »

‘’C’est un grand jour pour le peuple burkinabè et pour tous nos concitoyens. Nous sommes au terme d’une transition et au commencement d’un Burkina Nouveau. Il faut que tous les Burkinabè recensés et inscrits qui peuvent aller voter le fassent. Parce qu’ils sont les détenteurs de la plénitude du pouvoir qu’ils vont transmettre pour cinq années au Président du Faso et à leurs représentants à l’Assemblée nationale. C’est une occasion unique et je pense que nous devons tous ensemble sceller cette volonté d’un Burkina Nouveau en allant voter. Je suis confiant, car la campagne s’est bien déroulée. Ce fut dans un excellent climat et il faut féliciter la classe politique et le peuple burkinabè ; ainsi que la transition. Chacun va récolter ce qu’il a semé. Nous avons semé à la mesure de nos moyens et nous espérons récolter ce qui nous revient de droit. Car nous sommes convaincu qu’en toute chose il faut compter avec la main de Dieu. La journée nous le dira, mais mon souhait ardent c’est d’arriver à la fonction de président, que ce soit au premier tour ou au second tour. Si le vote est transparent, il n’y a aucune raison que je n’accepte pas les résultats au cas où je viendrais à perdre. J’irai féliciter alors le nouveau Président du Faso. En tout état de cause, j’appelle mes militants à rester dans la sincérité de leurs convictions et, dans le secret de l’isoloir, que chacun comprenne qu’il peut changer les choses. Sur le déroulement des votes, je crois que les conditions sont réunies pour que les élections soient transparentes. Il y a tellement d’observateurs indépendants que si jamais, il y avait des velléités de frauder, cela se saurait immédiatement’’.

Victorien Tougouma (MAP)
«Malheur à celui qui ne fera pas le changement»

J’ai d’abord fait le tour des bureaux de vote à côté de mon domicile à Ouaga pour encourager les agents de sécurité et les responsables de la CENI. Je me suis rendu compte que l’affluence était assez bonne autour de 8h 30. Mes premières impressions sont donc bonnes, surtout que nous avons fait une campagne assez tranquille. Nous avons pu joindre nos représentants dans les bureaux en province et tout se passe bien. Il n’y a rien à signaler. Je suis très satisfait.

Dans tous les cas, nous avons partagé nos idées avec les Burkinabè. Je pense qu’on peut dire qu’on a gagné la bataille du partage des idées. La bonne suite, c’est l’avenir du pays. Nous allons tous contribuer à construire un nouvel avenir, surtout que nous sommes dans une nouvelle ère après le sacrifice de nos martyrs. Donc le plus important, c’est de retrouver la paix et d’aller au développement.

Si nous sommes élu, nous allons apporter le changement, nous sommes une autre génération et une autre façon de voir les choses. En plus, nous ne nous sommes pas compromis avec le régime passé. Donc nous avons soif de changement et de développement pour notre pays. Nous sommes convaincus que si nous sommes à Kosyam, on le fera ensemble. En tous les cas, malheur à celui qui ne fera pas le changement, car il ne durera pas à la présidence. Pour le moment, je demande aux Burkinabè de garder leur calme et de rester sereins. Il ne faut pas se tuer pour un politicien. Le Burkina est plus important que n’importe qui d’entre nous. Il faut surtout regarder l’avenir du Burkina qui est l’intérêt supérieur.

Ram Ouédraogo (RDEBF)
«Je pense qu’il va être très difficile de frauder»

Je suis animé par le sentiment patriotique. Le démocrate que je suis est donc satisfait du devoir accompli. J’ai essayé de voter très tôt pour lancer un appel à l’ensemble de nos concitoyens que le vote, ce n’est pas la guerre. Nous devons tout faire pour que règnent la paix, la stabilité. C’est comme au sport, à la fin de la journée, quand on aura compté les bulletins, celui qui aura gagné sera le président du Faso et ceux qui auront gagné aux législatives seront les députés à l’Assemblée nationale. Donc c’est un appel à la concorde, à la confraternité et à la solidarité. Aujourd’hui, c’est le peuple souverain qui est roi, qui donne la légalité et la légitimité. Si tout est transparent et équitable, je ne vois pas pourquoi nous allons contester une élection voulue par le peuple. Nous allons accepter le verdict des urnes et je pense que tous les autres candidats vont le faire. Parce que vu la manière dont les choses vont se faire, je pense qu’il va être très difficile de frauder. Donc je crois que l’on a une élection ouverte et équitable.

Me Bénéwendé Sankara (UNIR/PS)
«Le meilleur peut ne pas gagner»

J’invite le peuple des insurgés à faire comme moi et à voter utilement et massivement. J’ai défendu le droit pour les Burkinabè de pouvoir voter librement et consciencieusement depuis des années. Ensemble, nous l’avons obtenu dans la lutte et parfois dans le sang. Il faut que le peuple s’assume maintenant. Moi, j’ai joué ma partition citoyenne et mon devoir civique. Le meilleur peut ne pas gagner, mais c’est le choix du peuple qui compte. Que la démocratie triomphe.

Ablassé Ouédraogo ( Le Faso Autrement)
« J’invite les candidats à accepter le verdict des urnes »

Dieu aime le Burkina Faso. Avec le déroulement du scrutin aujourd’hui dans un climat de paix sociale, d’apaisement et de fraternité, les Burkinabè dans leur maturité politique et dans leur sagesse reconnue sont en train d’inscrire encore une fois une victoire à leur palmarès dans l’enracinement de la démocratie. Le succès dans l’organisation de cette élection historique pour notre pays est une grande victoire du peuple burkinabè qui s’est insurgé les 30 et 31 octobre 2014 pour revendiquer le changement et l’alternance. C’est ce que les urnes nous donneront ce soir.

Je voudrais appeler tous les candidats à accepter le verdict qui sortira des urnes et qui ne sera que le reflet de la volonté populaire. Je leur demande de dépasser leurs intérêts personnels et de ne prendre en compte rien que l’intérêt supérieur, d’accepter de travailler tous ensemble, quelle que soit la personnalité que les Burkinabè auront choisie pour conduire la destinée du Burkina Faso au cours des cinq prochaines années.

Le Burkina Faso nous appartient à tous et c’est ensemble et unis que nous serons forts pour construire notre beau pays dans la paix sociale, la stabilité politique et la sécurité et où le vivre-ensemble sera une réalité. Les Burkinabè réconciliés, en exprimant leur choix ce dimanche 29 novembre 2015 à ces élections couplées, présidentielle et législatives, aspirent à vivre ensemble dans la paix et le bonheur. Ecoutons- les et répondons positivement à leurs aspirations.

Dieu bénisse le Burkina Faso.

Boukari Ouédraogo, dit Tintin (candidat indépendant)
«On ne peut plus gouverner avec les belles-mères et les belles-filles»

Lorsque j'ai accompli mon devoir, j'étais content car je pensais que partout c'était le calme, or ailleurs c'était autre chose. J'ai vu quelques militants qui sont allés pour voter à l'arrondissement 11 à l'école "Bon Berger" où le bureau de vote est resté fermé jusqu'à 15 heures. Également au bureau 8 du secteur 46, à Yamtenga au bureau 2, les lieux de vote ont été déplacés, or les gens étaient là depuis 6 heures et ne savaient pas où aller voter. À l'école Gueswendballa, il y a eu aussi un retard dans le démarrage du scrutin. J’ai interpelé le président de la CENI qui m’a dit qu’il était au courant et qu’il était en train de s’activer pour résoudre le problème. J’ai été formel qu’il est impossible qu’on ferme ces bureaux à 18 heures alors que les gens ont attendu jusqu’à 15 heures pour voter. Si on le fait, nous n’allons pas accepter les résultats. J’ai dit à la CENI qu’elle serait responsable du bon déroulement des élections ou des erreurs.

Depuis que notre pays existe, il n’y a jamais eu d’engouement pour des élections comme cette fois-ci. Il ne faut pas que l’engouement s’éteigne par la faute de la CENI. Si tout le monde a pu voter, je lance un appel aux jeunes à ne pas sortir dans la rue protester contre quoi que ce soit. Moi qui parle, j’ai besoin des jeunes pour construire le pays. Ce n’est pas la peine de sortir pour qu’on vous tue comme on a l’habitude de le faire. Personne au monde ne peut tricher et bien diriger ce pays. On ne peut plus gouverner dans ce pays avec les belles-mères et les belles-filles. C’est im-pos-sible !

Propos recueillis par
Kader Traoré
Abdou Karim Sawadogo
Ebouma Pélagie Bassolé
Deborah Ouédraogo
Aboubacar Dermé

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