La visite de la Ceni au président Diabré s’inscrit selon Me Kéré, « dans la constance de la vision de l’institution ». Une vision qui consiste à saluer les différents candidats et les remercier pour la particularité de leurs actions aussi bien pendant la campagne électorale qu’au lendemain du scrutin.
On se rappelle que Zéphirin Diabré était allé présenter ses félicitations au président élu, avant même la proclamation des résultats provisoires. Une attitude que le président de la Ceni qualifie d’inédit. « Je sais de quoi je parle quand je le dis. Cela n’a été fait à la suite d’aucune démarche d’aucune autorité, d’aucune institution et d’aucune organisation», affirme Me Kéré.
Tout en reconnaissant qu’une telle posture est de nature à faciliter le travail de la Ceni, Me Barthélémy Kéré estime que « le comportement de Zéphirin Diabré est un grand honneur à la classe politique burkinabè ». Un acte qui prendra certainement date dans l’histoire du Burkina Faso, voire celle de l’Afrique.
Mieux, « c’est le Burkina qui va en tirer des profits dans le sens d’une constance de la classe politique pour pouvoir gérer les différences politiques dans le respect de l’un et de l’autre dans un système de compréhension mutuelle », fait remarquer Me Kéré.
Le président de la Ceni sera à son tour félicité par le président de l’UPC pour qui « la Ceni a brillamment organisé les élections et mérite considération pour l’excellence du travail bien fait ». Que la Ceni vienne prendre langue avec l’UPC et féliciter le parti au lendemain des élections, «Zeph» considère cela comme un signe de respect, de courtoisie et de considération mais également un appel à toute la classe politique à ce que les comportements qu’on doit observer dans ce genre de situation soient empreints d’un certain nombre de principes et de valeurs.
« Au-delà des résultats, des antagonismes, des différences, des divergences et du débat d’idée qui va continuer de manière très ferme, il y a le Burkina Faso que nous devons préserver dans sa stabilité et sa paix. Les Burkinabè peuvent compter sur l’UPC et sur ma personne, pour une attitude républicaine même si elle sera ferme dans la défense de nos convictions », ajoute le candidat malheureux de la présidentielle qui s’en était sorti avec 29,65% des votes contre 53,49% pour Roch Marc Christian Kaboré.
Abel Azonhandé
