Ce soutien à la candidature de Roch Marc Christian Kaboré entre en droite ligne de l’idéologie politique de ces partis, selon les organisateurs de la conférence de presse. Pour le président du Burkina Yirwa, Etienne Traoré, les militants du FFS et de son parti se situent en tant que progressistes dans le camp des forces porteuses des justes aspirations du peuple à travers les insurgés.
Selon lui, la conquête du pouvoir, les transformations profondes pour l’avènement d’une société de progrès et de justice sociale commandent une juste prise en main de questions prioritaires dont la question organisationnelle, programmatique et celle des alliances qui permet à terme une clarification du paysage sociopolitique. C’est pourquoi, aux dires du président du FFS, Nebnoma Edouard Zabré, les objectifs poursuivis à travers un tel soutien sont, entre autres, de constituer une plateforme et un cadre unitaire d’éveil des consciences, de promouvoir une démocratie interne au sein des forces sociales de progrès, de développer et renforcer l’esprit de camaraderie et de solidarité. Pour lui, une alliance de gauche est une impérieuse nécessité en réponse, d’une part à la question organisationnelle, et d’autre part, à la question de la conquête et de l’exercice du pouvoir.
Pour les conférenciers, c’est après examen du programme du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) que leurs partis ont décidé de soutenir sa candidature. Selon les explications du premier responsable du FFS, ce soutien ne relève pas d’un hasard mais il est le résultat d’une concertation entreprise par sa formation politique depuis le congrès de son parti le 11 juillet 2015. Ce congrès avait donné quitus aux premiers responsables du parti de choisir le candidat qui répond aux aspirations du peuple. Ce qui a donné lieu à une série de concertations dont le résultat a ainsi été rendu public aux militants. Pour lui, le plus important, c’est de tirer leçon de ce qui s’est passé puis de bâtir l’avenir et il n’y a pas un seul Burkinabè qui ne retient pas la leçon de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014.
Quant à la question de la probable invalidation de la candidature de Roch Marc Christian Kaboré, Etienne Traoré a fait remarquer que l’ensemble des candidats à la présidentielle ont travaillé à un certain moment avec Blaise Compaoré mais le plus important c’est que le candidat que son parti soutient a su partir à temps.
Ces deux responsables de partis politiques ont saisi l’occasion pour appeler tous les acteurs du scrutin à se mobiliser avec détermination pour réussir des élections libres, équitables, transparentes et pacifiques le 11 octobre 2015.
Omar Compaoré