La raison de cette visite au Moogho Naaba est très simple, selon le candidat, Boukary Ouédraogo. «Le Moogho Naaba est un exemple de droiture et de sagesse et c'est ce qui a manqué à nos dirigeants des 25 dernières années. Alors, je suis venu le voir pour lui dire que j'étais prêt pour la candidature à l'élection présidentielle de 2015 et en même temps, recueillir des conseils. Et c'est ce qu'il a fait; il nous a prodigué des conseils et je pense que nous sommes sur le bon chemin». Tintin a également expliqué le symbole que représente pour lui une telle visite. «Vous savez que nous sommes dans une logique de rupture et je suis un candidat indépendant et pour une première fois dans l'histoire de notre pays, vous avez une candidature véritablement indépendante. Ma visite au Moogho Naaba, c'est un signal fort et on ne peut pas se développer sans nous retrouver. Cela veut dire savoir où nous avons quitté et savoir où nous partons et je pense que le développement du Burkina Faso viendra des Burkinabè eux-mêmes et nous sommes convaincus que tous ensemble, on peut amener le peuple à un changement radical». L'occasion a été belle pour lui, de revenir sur ses motivations. «Ce qui a motivé ma candidature, c'est une soif de justice sociale et économique. Donc ce que je propose aux Burkinabè, c'est un comportement d'un homme d'Etat d'abord, parce que diriger un pays, il faut le diriger comme tu diriges ta propre famille. Personne ne veut faire du mal à ses enfants, ni à ses femmes. Chacun cherche toujours des solutions pour sa famille, et moi je vais toujours chercher des solutions pour mon pays».
Pour ce faire, l'opérateur économique compte s'attaquer en priorité au problème de chômage des jeunes qui, pour lui, est le plus important. «Je sais que dans toutes les cours du Burkina Faso, il n'y a pas une cour où il n'y a pas un chômeur ou deux. Et moi, j'ai des solutions pour résoudre ce problème de chômage-là en un peu de temps». Celui-ci entend faire la différence et se faire élire sur la base de son langage. «Mes atouts, c'est un langage de vérité et je pense que quand quelqu'un vous dit la vérité, vous savez tout de suite que c'est la vérité; si la personne vous ment, vous savez tout de suite que la personne vous ment et moi, c'est un langage de vérité que j'aurai avec vous, avec le peuple burkinabè», a-t-il confié aux journalistes.
A la question de ces derniers de savoir s'il pense à une alliance avec un parti politique en cas de second tour, il a répondu tout simplement: «Je suis un opérateur économique, je ne suis pas un politicien, donc je ne vous parle pas de la politique politicienne. Si je n'épouse pas la conduite ou l'idéologie d'un parti, il est hors de question que je puisse faire alliance avec la personne parce que moi, je ne pars pas pour obligatoirement gagner, même s'il faut signer le pacte avec le diable».
Omar Compaoré