Annoncé pour 14 heures 30 minutes, c’est finalement une heure plus tard que le cortège de la présidente du PDC s’immobilisera aux abords du siège de l’institution. Les portières s’ouvrent et c’est toute souriante que Saran Sérémé, ovationnée par les quelques dizaines de militants présents pour la cause, qui ira présenter ses respects à certains d’entre eux. Accompagnée de sa famille, dont l’une des filles avait la responsabilité de tenir le dossier de candidature en mains, elle se verra expliquer la procédure à l’entrée. Après cette formule d’usage, la foule se retire, sous les arbres.
A l’intérieur, c’est au terme de deux heures de vérification, avec les responsables de la commission commise à cette tâche, que Saran Sérémé sortira avec son récépissé en main. «Je suis très honorée par cet acte qui me met en lice pour la présidentielle de mon pays. Ma candidature, je la place sous le signe du changement à tous les niveaux et dans toutes les catégories, car c’est pour nous le plus important moyen de mettre le Burkina Faso sur les rails du développement harmonieux», a–t-elle déclaré, à sa sortie.
«Personne n’a le droit de menacer le peuple», Saran Sérémé
Selon elle, il s’agit de mettre en avant les préoccupations réelles des populations pendant la campagne électorale qui s’ouvrira très bientôt pour gagner leur confiance lors du scrutin d’octobre prochain. Aussi, estime-t-elle que le plus important n’est nullement l’appartenance ethnique, religieuse ou le genre mais l’espoir qu’incarne le candidat pour le peuple. Pour ce faire, elle a tenu à inviter les candidats en lice à se mettre au-dessus du lot, pour des débats enrichissants et non biaisés.
Interrogée sur les récentes menaces proférées par certains politiques, elle répond sans ambages: «Personne n’a le droit de menacer le pays, ni de mettre le feu à la baraque, quel que soit la situation, car il s’agit d’une maison commune et rien même les divergences politiques les plus aiguisées ne doivent prendre le dessus sur l’intérêt supérieur de la nation. Humblement, j’invite les uns et autres à faire preuve de respect à l’endroit du peuple, à être responsables et à assumer pleinement leurs responsabilités dans les récents évènements qu’a connus notre pays à travers un examen de conscience approfondi», se navre-t-elle.
En rapport avec les dispositions du Code électoral querellées, Saran Sérémé estime qu’il est impératif pour les anciens dignitaires de se conformer à la Loi, car il s’agit d’un principe fondamental de la démocratie. «Le peuple a peut-être pardonné, mais il ne faudrait pas le pousser à bout à travers des provocations et des déclarations incendiaires. Nous n’avons pas besoin de cela» conclut l’amazone.
W. DAVY