Longtemps attendu, « le parti de l’éléphant » n’a pas voulu faire dans la dentelle à l’occasion de l’investiture de son candidat pour la présidentielle d’octobre prochain. 2015. Partis politiques amis du Burkina et de l’étranger, militants, militantes et sympathisants venus des 14 provinces du Burkina n’ont pas voulu se faire conter l’histoire. Placé sous le thème : « ADF/RDA : quel renouveau pour un Burkina réconcilié, prospère et radieux », le congrès extraordinaire qui a désigné le candidat de l’ADF/RDA, a été également l’occasion pour les responsables du parti, de rappeler que «l’éléphant avait juste baissé la tête pour laisser passer l’orage ».
Stratégie pour la conquête du pouvoir, relecture des textes fondamentaux et harmonisation du programme du parti, choix du candidat à l’élection présidentielle et renouvellement de l’instance dirigeante du parti étaient les points saillants de ce congrès extraordinaire de l’ADF/RDA.
A la fin des 48 heures d’assises, Me Gilbert Noël Ouédraogo a été désigné et investi par Bouba Yaguibou, secrétaire général du parti pour « ramener la victoire » au soir du 11 octobre 2015. Conscient de la grandeur et du poids de la responsabilité qui est désormais le sien, l’avocat, candidat de l’ADF/RDA dit être prêt à braver vents et marrées pour installer l’éléphant à Kosyam.
Etre désormais en phase avec la jeunesse
A peine investi que le candidat de l’ADF/RDA donne une esquisse de son programme de société. Pour Me GNO, cette élection doit être « l’occasion de convaincre la jeunesse du mouvement des 30 et 31 octobre 2014, qu’il a compris l’idéal qui les portait en ces journées de passion et d’extérioration d’une frustration profonde ».
Tout en regrettant le choix de son parti le 25 octobre 2014 (pour avoir soutenu la révision de l’article 37 de la Constitution qui limite le nombre de mandat à deux, Ndlr), Me Gilbert Ouédraogo estime pourtant que « cette décision était adossée à une intime conviction et non à un vil marchandage ».
Il ajoute : « en droit, quand on parle d’infraction, on parle de l’auteur intellectuel de l’infraction. L’ADF/RDA n’a jamais demandé la modification de l’article 37 de notre Constitution contrairement à certains qui ont la paternité intellectuelle de cette révision. Ils ont introduit et entretenu le débat, ou du moins le venin, dans le pays avant d’aller trouver refuge dans l’opposition pour fustiger ceux qui essayaient de limiter les dégâts qu’ils avaient engendrés ».
Fidèle à la devise du parti « Paix, Liberté, Justice », Me Gilbert Ouédraogo a appelé ses militants à la retenue et à privilégier le dialogue comme instrument de médiation et de résolution des différends.
Abel Azonhandé