Présidentielle 2015: le NTD, le RDS et le PDS/Metba roulent déjà pour Roch

| 28.08.2015
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Philippe Ouédraogo - Président du Parti pour la démocratie et le socialismeParti des bâtisseurs (PDS-METBA)
© © DR / Autre Presse
Philippe Ouédraogo - Président du Parti pour la démocratie et le socialismeParti des bâtisseurs (PDS-METBA)
A quelques semaines de l’ouverture de la campagne électorale comptant pour la présidentielle d’octobre et au moment où les Burkinabè attendent la publication de la liste officielle des présidentiables, le jeu des alliances semble avoir commencé. Après le Nouveau temps pour la démocratie (NTD) de Vincent Dabilgou, le RDS du Dima de Boussouma, c’est au tour du Parti pour la démocratie et le socialisme/Mouvement des bâtisseurs (PDS/Metba), parti de feu Arba Diallo, de déclarer sa flamme pour le candidat du Mouvement pour le peuple et le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré.


En attendant la liste définitive que publiera le Conseil constitutionnel, ils sont au total 22 candidats (issus de partis politiques et candidatures indépendantes) à avoir fait acte de candidature pour la présidentielle d’octobre 2015 devant sanctionner la fin du processus de la Transition entamé en novembre 2014 au Burkina Faso. D’ores et déjà, des alliances se scellent.

Après le NTD, au sortir de son congrès d’investiture, c’est au tour du RDS du Dima de Boussouma et le PDS/Metba de Philippe Ouédraogo de soutenir la candidature du parti du soleil levant incarnée par Roch Marc Christian Kaboré. Dernier en date, c’est par le biais d’un communiqué signé de son président Philippe Ouédraogo que le parti du défunt député-maire de Dori, Arba Diallo, a porté à la connaissance de ses militants et sympathisants mais aussi de l’opinion nationale son soutien à la candidature du président du MPP à la présidentielle du 11 octobre prochain. Par ricochet, il appelle ses militants où qu’ils se trouvent à faire bloc derrière ce dernier dans la perspective des prochaines échéances.

Ces alliances de partis d’obédience sociale-démocrate, en appelleront d’autres dans les prochains jours; mais en attendant, il n’est pas exclu que face au rouleau compresseur déployé par ceux qui ont quitté le navire battant pavillon CDP le 5 janvier 2013, d’autres candidats organisent la riposte pour la bataille à la présidence du Faso. Comme le prédisent les sondages réalisés jusque-là, un second tour pourrait s’imposer pour départager les deux candidats les plus en vue à cette présidentielle que sont Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré.

En apportant leur soutien à celui qui est cité par les différents sondages comme l’un des favoris à cette élection, ces partis, dont le dernier né est le NTD, pèseront dans la balance au décompte final, car le 11 octobre 2015, le Burkina Faso organisera l’une des élections les plus ouvertes de son histoire politique. C’est connu, il ne s’agit pas de partis politiques dotés d’une assise nationale et capables de faire basculer les résultats dès le premier tour, mais leur soutien sera un atout certain pour le candidat du MPP face à ses adversaires directs dont le plus redoutable reste l’ancien chef de file de l’opposition et candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré.

Entrée en matière des alliances

En procédant au cas par cas, on pourrait affirmer que le PDS/Metba et le RDS sont des partis disposant chacun d’un fief électoral acquis à leur cause. A ce titre, les exemples du défunt Arba Diallo et du Dima de Boussouma sont éloquents car leur charisme a toujours plaidé en faveur de leurs victoires, en dépit de leurs moyens limités. Pour ce qui est du NTD de Vincent Dabilgou dont la candidature vient d’être invalidée par le Conseil constitutionnel, il devra faire son baptême de feu lors de ces élections. Pour plusieurs observateurs, il pourrait tirer son épingle du jeu dans la Gnagna mais aussi dans d’autres localités où il est présent. En tous les cas, ces alliances constituent un fait non négligeable, car elles donnent le ton des conciliabules entres partis politiques et il est certain que dans les jours à venir d’autres pourraient intervenir au sein de la classe politique sous la houlette des instances dirigeantes des partis.

Mais, il reste à savoir ce que décideront les militants le jour du scrutin lorsqu’ils seront dans le secret de l’isoloir.

W. DAVY

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