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Les responsables de l'UPC entendent redynamiser la base du parti. C'est pour cela qu'ils organisent depuis ce matin une rencontre entre responsables du bureau exécutif national et les maires élus sous la bannière du parti. Une rencontre qui, selon Zéphirin Diabré, permettra non seulement aux maires de se mettre ensemble, de partager leurs expériences afin de faire face à l'adversité, mais également de mettre en place une structure en vue de redynamiser le parti.
«Il est normal pour un parti organisé de prendre à cœur la gestion communale et locale», estime le premier responsable de l'UPC pour qui cette initiative répond aux idéologies du parti qui prône «le changement. C'est du reste une rencontre qu'il espère pérenniser.
Sur les 19 maires que compte le parti, 18 sont présents à cette rencontre. Durant 24 heures, ils auront à échanger sur la gestion au plan local. «Il est important que le parti puisse montrer comment il souhaite imprimer sa vision au plan local. Cela permet aux maires du parti de mieux se connaitre et de partager les expériences. «Cela permet également au parti de dérouler avec eux notre vision et notre manière de gérer les communes au plan local», indique Zéphirin Diabré. Et d'ajouter que si l'UPC prône le changement, il faut que ce changement soit perceptible dans la manière dont ses maires gèrent leurs communes. «Les populations vont nous juger et voir si notre discours est en adéquation avec notre gestion».
Un maire UPC sur le terrain selon Zéphirin Diabré, doit être intègre. On le reconnait aussi par son esprit d'ouverture par la participation citoyenne. Il doit également avoir une vision du développement mieux partagé. Ceci commence par une lutte implacable contre tout ce qui s'apparente à la pauvreté. Avoir une approche équilibrée, et qu'il n'y ait pas de sectarisme, encore moins de discrimination.
S'exprimant par rapport à la candidature annoncée de Tahirou Barry, président du Parti de la renaissance nationale (Paren) à la prochaine élection présidentielle, "Zeph" répond qu'il n'a jamais été question au sein de l'opposition que ce soit une candidature unique. «Chaque parti selon lui, a son organisation, sa vision, sa démarche. Si quelqu'un donc issu de l'opposition pense qu'il aspire à la fonction de chef d'Etat, et que son parti le juge bon, il est libre d'y aller», indique-t-il. Cependant, il explique qu'une plate-forme commune est en préparation, afin que les candidats issus de l'opposition puissent s'entendre autour et s'engagent à la respecter.
L'occasion a été saisie par le président de l'UPC pour éclairer l'opinion au sujet des démissions de certains militants du parti dans l'arrondissement 4 de Ouagadougou. «Il n'y a pas de zizanie au sein de l'UPC comme le laisse croire certains. Il y a des militants qu'on n'a pas retenus pour être candidats. Parce que nous estimons qu'ils ne sont pas bons pour nous. Ce ne sont pas des gens sérieux. D'autres ont été rejetés par les militants. Nous avons fait des primaires au cours desquelles ils ont été écartés. C'est donc un processus normal d'épuration».