Présidentielle 2015 : « Djibrill Bassolé sera bel et bien candidat », dixit Adama Kiéma

| 23.04.2015
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Présidentielle 2015 : « Djibrill Bassolé sera bel et bien candidat », dixit Adama Kiéma
© DR / Autre Presse
Présidentielle 2015 : « Djibrill Bassolé sera bel et bien candidat », dixit Adama Kiéma
La jeunesse de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) tient toujours à la candidature de Djibrill Ypéné Bassolé. Elle l'a fait savoir au cours d'une assemblée générale dont l'objectif était, selon le secrétaire national chargé de la jeunesse de la NAFA, Adama Kiéma, de réunir les militants pour non seulement leur donner confiance mais aussi leur expliquer le contenu du nouveau code électoral voté par le Conseil national de la transition (CNT), en sa séance plénière du 7 avril dernier. C'était dans l'après-midi du 22 avril 2015 au siège du parti sis au quartier Wemtenga à Ouagadougou.


« Au Burkina Faso, on ne fait pas de la politique, si ce n'est par des règlements de compte. Il y a des rumeurs qui circulent partout que notre candidat ne peut pas se présenter. Nous avons voulu dire à nos militants que Djibrill Bassolé sera bel et bien candidat. Il va se présenter et nous allons le voter car il est la solution. En lançant un appel à Djibrill Bassolé, nous avons fait un choix intelligent et nous assumons notre choix. Nous sommes sereins et nous sommes plus que debout et unis comme un seul homme pour lui demander de répondre rapidement parce que nous sommes suspendus à ses lèvres. Nous attendons qu'il nous dise oui et s'il le fait, vous verrez le travail que nous allons abattre.» Ces propos sont de Adama Kiéma, secrétaire national chargé de la jeunesse de la NAFA, tenus dans l'après-midi du 22 avril dernier, au cours d'une assemblée générale. En effet, si le nouveau code électoral exclut en principe tous les membres du dernier gouvernement du régime déchu et tous ceux qui ont soutenu ouvertement la modification de l'article 37 de la Constitution des échéances électorales à venir, Djibrill Bassolé n'est pas concerné par ces sanctions, selon la jeunesse de la NAFA, car, a-t-elle soutenu, les actes anti-constitutionnels, ce sont le coup d'Etat et la modification de la Constitution. « Cette loi ne touche pas notre candidat. Si Djibrill Bassolé a pris part au dernier Conseil des ministres, c'était pour accomplir son devoir comme tout agent de l'Etat. Djibrill Bassolé n'a jamais soutenu la modification de l'article 37 de la Constitution en public ni en privé », a soutenu M. Kiéma, avant de renchérir que cette loi a été façonnée par certaines personnes dont il a refusé de citer les noms qui, a-t-il ajouté, ont même organisé des meetings et des congrès pour la soutenir. « On ne peut pas venir nous tromper. On veut nous endormir pour avancer, mais on reste vigilant. Si c'est la loi, nous la maîtrisons aussi. Nous avons confiance en la Justice. Yan ya boin ! Yan ya boin ! (NDLR : que se passe-t-il, en mooré). Donc, allons seulement ! », s'est-il exclamé.

Que fera la NAFA si la candidature de Djibrill Bassolé venait à être rejetée par le Conseil constitutionnel ?

Dans la même veine, Mamadou Benon, secrétaire national à la mobilisation et à l'organisation de la NAFA, a laissé entendre que tout ce qui est en train de se faire vise à dissuader les militants de leur parti. « Tout ce qui est en train de se faire, c'est pour vous distraire. C'est pour vous empêcher de travailler. Levez-vous et passez porte par porte pour apporter la bonne nouvelle car Djibrill Bassolé sera candidat. Il n'a pas voulu faire la politique, ce sont les jeunes et les femmes qui l'ont demandé. Levez-vous pour qu'on empêche ceux qui ont fait 26 ans de revenir faire 10 ans de plus au pouvoir», a-t-il lancé aux militants de la NAFA. Toutefois, les jeunes de la NAFA disent se confier au Bon Dieu si la candidature de Djibrill Bassolé venait à être rejetée par le Conseil constitutionnel. « Nous, on respecte la Constitution. Si la candidature de Djibrill Bassolé n'est pas validée par le Conseil constitutionnel, qu'il en soit ainsi. Je ne vois pas ce qui entache le dossier de Djibrill Basssolé pour qu'on rejette sa candidature. Si on nous dit que la candidature de Djibrill est rejetée, qu'on nous en donne les raisons. Il ne faut pas rejeter pour rejeter. Ce ne sont pas des mots d'accusations dont on a besoin. C'est de la réconciliation. Qu'on permette à tout le monde de se présenter, même ceux qui sont dans les institutions de la transition », a souhaité Adama Kiéma. Il s'est félicité de la dernière conférence de presse du ministre en charge de l'Administration territoriale et de la sécurité, Auguste Denise Barry, au cours de laquelle il aurait affirmé que « le code électoral n'exclut personne ». « C'est un message constructif qui participe à la cohésion et à la consolidation de la paix dans le pays. Nous remercions le gouvernement du président Michel Kafando », a-t-il fait savoir, avant d'appeler toutes les militantes de la NAFA à se réunir ce 23 avril, au siège du parti à partir de 16h pour demander aux autorités de la transition de libérer Sita Ouattara, détenue à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso.

Il faut noter que la jeunesse de la NAFA avait convié les Hommes de médias pour une conférence de presse au lieu d'une assemblée générale. Mais, face au refus des journalistes d'assister à la conférence de presse en présence des militants de ce parti, elle a fini par tenir une assemblée générale.

Mamouda TANKOANO

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