Premier congrès ordinaire de l’UPC : «Evoluer de la contestation à la gestion», dixit Zéphirin Diabré

| 23.06.2014
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Premier congrès ordinaire de l’UPC : «Evoluer de la contestation à la gestion», dixit Zéphirin Diabré
© DR / Autre Presse
Premier congrès ordinaire de l’UPC : «Evoluer de la contestation à la gestion», dixit Zéphirin Diabré
Après quatre années d'existence formelle, et en conformité avec les textes régissant son organisation et son fonctionnement, il était de bon droit, comme l'a souligné Bruno Kafando, correspondant –UPC pour la région du Centre, dans son mot introductif, pour le parti du lion, de tenir son premier congrès ordinaire. Occasion unique de rencontre et de communion entre militants et cadres du parti, la cérémonie d'ouverture de ce congrès a connu la présence de délégations étrangères venues d'Afrique, de l'Europe et des Etats-Unis, d'une frange importante de la classe politique burkinabè et de partis politiques amis. A ce titre, on avait le MNSD -Nassara de Seyni Oumarou (Niger) représenté par Garba Almoustapha, et la délégation de l'URD du Dr Soumaïla Cissé ( Mali), conduite par Diawara Mamadou qui ont salué le parcours de l'UPC et exhorté ses militants à la persévérance.

Invités à prendre la parole pour livrer leur message, chacun des dix intervenants, a rappelé la position qui est la sienne par rapport au débat sur la tenue d'un référendum visant à sauter le verrou de l'article 37, limitatif des mandats présidentiels. Maître Gilbert Ouédraogo, à la tête d'une forte délégation, après avoir livré son message de soutien et d'encouragement au parti du lion, a porté celui du président du réseau libéral africain, Olivier Kamitatou, contraint d'annuler son voyage de Ouagadougou, à la dernière minute.

Mahama Sawadogo qui a conduit la délégation du parti au pouvoir a pour sa part, été interrompu par le public qui l'a hué, lorsqu'il a tenté de s'appuyer sur les dispositions constitutionnelles qui prévoient l'organisation d'un référendum pour départager la classe politique pour justifier la position de sa formation politique. Néanmoins, il parviendra, grâce au tact de Nathanaël Ouédraogo, à aller au bout de son allocution qui, visiblement, aurait provoqué la désapprobation des militants du parti du chef de file de l'opposition.

A son tour, Zéphirin Diabré, dans son speech, exprimera sa gratitude à toutes les délégations qui ont rehaussé de leur présence cette cérémonie d'ouverture du congrès. Particulièrement, au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il rappelle : «Nous avons beaucoup de divergences, parfois radicales avec le CDP, puisque nous sommes adversaires.

Mais, nous n'avons pas de conflit personnel avec ses responsables ou ses militants, puisque nous ne sommes pas des ennemis. Notre combat contre vous est d'abord, un combat d'idées, une divergence forte sur la manière de gouverner notre pays et encore plus forte sur la question de l'alternance».

Parti-locomotive de l'opposition politique, l'UPC, par la voix de son président, a salué la forte présence des partis frères de l'opposition à l'endroit desquels, il s'est dit «heureux de vivre et de travailler à leurs côtés, de rassembler et d'espérer à leurs côtés pour un vrai changement dans la gestion du pouvoir d'Etat»

Enfin aux militants, sympathisants et cadres de son parti, le président Diabré qui dit connaître l'immensité des sacrifices consentis par les uns et les autres, à cause de la modicité des moyens du parti, rappellera qu'il ne peut en être autrement. Comme Winston Churchill, au temps fort de la Seconde guerre mondiale, il dira : «Je ne peux malheureusement, vous promettre que du travail, des larmes et du sueur, car le combat pour l'évolution d'un parti contestataire à celui de gestionnaire ne fait que commencer et le travail à faire reste immense».

Dramane KONE

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Vu et entendu au congrès

- L'union pour le progrès et le changement (UPC) a son journal. Le premier numéro de ce journal, «Le changement», qui se fait l'écho des activités du BPN, et du parti, a été présenté aux congressistes à la Maison du peuple en la faveur du congrès.

- Les militants du parti ont communié, durant les deux jours qu'a duré le congrès. Les membres du SEN, du BPN et les militants étaient habillés aux couleurs du parti, à l'ouverture et la clôture des travaux. Pour satisfaire notre curiosité, nous avons cherché à savoir comment cela a été possible. En guise de réponse, il nous a été dit qu'il s'agit d'un sacrifice consenti par la direction du parti pour marquer d'une pierre blanche, la tenue de ce premier rendez-vous statutaire du parti-locomotive de l'opposition burkinabè. Il est à noter que salle de la Maison du peuple qui a refusé du monde, était aux couleurs du parti.

- Des autocollants à l'effigie du chef de file de l'opposition et des leaders du mouvement «Le balai citoyen», ainsi que des cartons rouges se sont vendus comme des petits pains dans la cour de la Maison du peuple.

Conclusions du congrès

Ouvert vingt-quatre heures plus tôt, la clôture officielle du premier congrès ordinaire de l'UPC est intervenue dans la soirée du dimanche 22 juin 2014 à la Maison du peuple de Ouagadougou. Durant les deux jours de réflexion, les congressistes se sont penchés sur les questions urgentes de l'heure, puis ont dégagé les perspectives pour une alternance démocratique au Burkina Faso en 2015. Comme il fallait s'y attendre et pour répondre aux souhaits de bon nombre d'intervenants à la cérémonie d'ouverture, Zéphirin Diabré a été reconduit à la tête du parti (secrétariat exécutif national et présidence du parti). L'honorable député Denis Ouédraogo, encore appelé «le doyen», devient le numéro deux du parti, en occupant le poste de premier vice-président du parti.

Les conclusions de ce premier rendez-vous statutaire sont entres autres, et en rapport avec le thème central de ce congrès : l'approbation par les instances du parti de la fusion des partis, Les verts du Faso, et du Parti socialiste paysan du Dr Jean jacques Zèba, en droite ligne de l'article 108 du statut du parti. Aussi, en conformité avec les articles 8 et 108 de ses textes, le congrès approuve l'adhésion de l'UPC au réseau libéral africain, et à l'Internationale libérale. Ces deux anciens leaders de parti font également leur entrée dans le BPN de l'UPC.

Une résolution portant exclusion de militants ayant posé des actes allant à l'encontre des textes du parti. Ainsi comme le stipulent les articles 61 et 62 et 54 et 56 du règlement intérieur, les personnes dont les noms suivent, sont exclus du parti : Ouédraogo R. Assibou, Ouédraogo Solange, Kissou Moussa et Bouda Albert.

Désormais et selon les résolutions du congrès, la date du 29 septembre de chaque année, sera dénommée «Journée de la mémoire et du souvenir» en hommage aux disparus du parti du lion et en souvenir du «valeureux militant» qu'a été feu Lassané Saloukou.

Enfin, deux recommandations portant création de la fédération des lionnes (structure constituée en grande partie, des femmes acquises à la cause du parti) et l'implication des jeunes dans les grandes actions du parti, ont été adoptées.

Pour clore ce premier congrès, le président a, dans son allocution, salué la confiance renouvelée à sa personne, et promis de ne jamais courber l'échine face à l'adversité et aux épreuves.

Aujourd8 au Faso

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