Le 17 décembre dernier lors de la conférence de presse que le parti avait organisée à son siège, le président Me Bénéwendé Stanislas Sankara l'avait annoncé. L'UNIR/PS, qui est une fusion de l'Union pour la renaissance/mouvement sankariste (UNIR/PS), de la Convention des partis sankaristes (CPS) et une partie des militants du Front des forces sociales (FFS), avait rendez-vous avec ses militants quatre ans après le mariage entre ces forces politiques.un premier congrès ordinaire que les responsables du parti voulaient accompli, ce pour quoi ils ont mis les petits plats dans les grands. Le palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané a donc fait le plein, les participants ayant afflué des 45 provinces du pays et de certaines fédérations extérieures du parti.

Plusieurs délégués se sont succédé à la tribune en cette cérémonie d'ouverture. Parmi eux, le représentant du parti communiste français qui a usé de diatribes à l'encontre du capitalisme et de ses acteurs. En ce qui concerne le Burkina, l'envoyé spécial du PCF a déclaré ceci "...Dans l'article 37, le chiffre 37 représente la température qu'il fait dans le pays. Mieux vaut ne pas y toucher pour que le Burkina ne fasse pas de fièvre". Lorsque Me Sankara, le président de l'UNIR/PS, prit la parole, il campa le décor en rappelant l'importance du thème de la rencontre : "Le thème de notre congrès est très évocateur. Il pose avec pertinence et acuité la problématique d'une lutte contre un système de rapaces dont les ramifications dépassent nos frontières. Pour cela, il nous faut une véritable nouvelle dynamique en termes de défis que le parti doit relever en comptant sur ses militants et sur ses amis politiques dont la solidarité s'exprime ici d'ores et déjà avec la présence de délégations étrangères".

C'est l'esprit de cette nouvelle dynamique qui a commandé la relecture des textes fondamentaux du parti et le bilan de la participation de l'UNIR/PS aux élections municipales et législatives de 2012. Mariam Sankara, la veuve de l'idole du parti, Thomas sankara, qui vit en exile à Montpellier en France, a fait parvenir son message d'encouragement aux participants, lu par la conseillère municipale Victoire Taonsa. Les Congressistes, à la fin de leur rencontre dimanche sont repartis, chacun dans sa base, avec les nouvelles orientations du parti.

Arnaud OUÉDRAOGO pour Bâyiri.com