Politique: 8 partis fusionnent avec le MPP

| 05.04.2014
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Politique: 8 partis fusionnent avec le MPP
© DR / Autre Presse
Politique: 8 partis fusionnent avec le MPP
Selon un décompte fait par Roch Marc Christian Kaboré, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à l'occasion de l'ouverture du premier congrès ordinaire du parti ce 5 mars, huit partis politiques ont fusionné avec le MPP depuis sa mise en orbite le 25 janvier dernier. D'autres pourraient suivre.

Emile Paré, Moussa Boly, Djédjouma Sanon, etc. Responsables et militants de partis politiques ayant décidé de rejoindre le MPP étaient bien présents à ce premier congrès ordinaire. D'après Roch Marc Christian Kaboré, les discussions et échanges ont permis au MPP de fusionner avec huit autres partis. Il s'agit d'abord de la Convention démocratique nationale (CND), de la Convention nationale pour le progrès du Burkina (CNPB), du Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral (MPS/PF).

Il y a également le Parti patriotique pour le développement (PPD), du Rassemblement pour la prospérité populaire (RPP-Guassigui), de l'Union des démocrates pour le progrès social (UDPS) et de l'Union des patriotes pour le développement (UPD). Ce décompte ne tient pas compte de l'adhésion de fractions de divers partis.

«En dehors des contacts en cours et dont certains sont bien avancés, les discussions vont se poursuivre avec d'autres partis ou formations politiques pour réussir les alliances fortes et productives indispensables à la réalisation de l'alternance dès 2015», annonce le président du MPP.

Si l'ancien président de l'Assemblée nationale reconnait volontiers que la recomposition des forces politiques en cours au Burkina Faso est la conséquence de la nouvelle dynamique créée par la naissance du MPP, il se défend de déstabiliser les partis politiques de l'opposition.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il invite l'ensemble de l'opposition à être vigilante face à ce qu'il qualifie de «tentatives ouvertes ou sournoises» de diviser les opposants: «nous devons réaliser que ce qui nous unit est de loin plus important pour l'avenir du pays que d'improbables et inadmissibles querelles de leadership que certains seraient heureux de nous voir livrer».

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1er Congrès ordinaire du MPP: «La nouvelle majorité réalisera l'alternance en 2015»

Le premier congrès ordinaire du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), s'est ouvert ce 5 avril 2014 à Ouagadougou sous le thème « écrire une nouvelle page de l'histoire de notre pays en consolidant l'implantation de notre parti au sein du peuple pour une alternance démocratique en 2015». Il devrait permettre au parti d'élire un nouveau bureau, de se doter de statuts et règlements intérieurs, d'une stratégie d'implantation au Burkina Faso et à l'étranger et d'un programme.

Ils sont en tout 3860 délégués venus des 13 régions du Burkina Faso, mais aussi de la Côte d'Ivoire, du Niger, du Mali, du Ghana, du Togo, du Sénégal, de la France, de l'Italie ou des Etats-Unis à participer à ce premier congrès ordinaire du MPP prévu pour durer deux jours, selon Siméon Sawadogo, le président du comité d'organisation. Ces femmes et hommes vont doter le parti de statuts et règlements intérieurs, d'une stratégie d'implantation au Burkina Faso et à l'étranger et d'un programme. Ils vont également mettre en place dimanche un nouveau bureau dont la mission sera de conduire le parti au palais présidentiel de Kosyam en 2015.

Les congressistes ont reçu le soutien de l'Internationale socialiste, à travers sa vice-présidente, la Camerounaise Chantal Kambiwa, et de l'Union internationale de la jeunesse socialiste, représentée par le Chilien Felipe Ignacio. Ils sont également encouragés par des partis politiques burkinabè de l'opposition comme l'ADF/RDA, l'Unir/PS, le PDS/Metba, le RDS et l'Union pour le progrès et le changement (UPC), le parti du chef de file de l'opposition politique au Burkina.

Il y aura terminus
«Comme tous les Burkinabè, l'opposition suit avec intérêt la naissance du MPP. Nous les félicitons pour leur acte historique et courageux qui a porté l'estocade décisive et définitive au CDP», dira Zéphirin Diabré, invité à prononcer une allocution au début de la cérémonie. «Le concours du MPP est arrivé au bon moment pour permettre à l'opposition de renverser le rapport de force», ajoutera t-il, en faisant remarquer à l'assistance que ce congrès se tenait à une période où semble régner une certaine accalmie sur la scène politique nationale qui ne doit cependant pas émousser la détermination de l'opposition, ni l'amener à baisser la garde.

«Nos adversaires n'ont pas renoncé à leur projets politiques (celui de modifier la constitution pour ouvrir la voie à une nouvelle candidature de Blaise Compaoré en 2015, Ndlr», a-t-il dit. «Il n'y aura ni lenga, ni continuation, il y aura terminus!», a martelé le chef de file de l'opposition, avant d'asséner qu'il «est temps qu'au Burkina Faso majorité politique rime avec majorité sociale».

Le changement à la tête de l'Etat pour le bien être des Burkinabè. Voilà la préoccupation des différents intervenants à cette cérémonie d'ouverture. De Chantal Kambiwa, qui «ne doute pas que cela arrivera», à Felipe Ignacio. Roch Marc Christian Kaboré, le président du MPP, pour sa part se dit convaincu que «le soleil levant du MPP (l'emblème du parti, Ndlr) poursuivra sa marche et illuminera toutes les contrées du Burkina Faso et tous les foyers du pays» car, d'après lui, le MPP est la réponse authentique à la soif de changement exprimée par des millions de Burkinabè.

Ecrire une nouvelle page
«Sans fausse modestie, il faut noter que dans l'histoire de notre pays, jamais un parti politique n'a pu susciter dès sa naissance un enthousiasme populaire général comme le MPP a été accueilli dans toutes les contrées du Burkina», a dit M. Kaboré. Et c'est galvanisés par cet accueil enthousiaste que jeunes, femmes et anciens du parti vont «écrire la nouvelle page que le peuple appelle de tous ses vœux, ajoute t-il.

Il n'a pas manqué de décrocher quelques flèches «aux intellectuels volant au service du pouvoir, passés maitres dans l'art d'embrouiller les questions claires» et «aux spécialistes du retournement de vestes, géniteurs du Front républicain». «En droit constitutionnel, l'alternance, ce n'est ni plus ni moins que le changement des partis ou formations politiques à la direction de l'Etat », leur rappelle t-il, se disant convaincu que la «nouvelle majorité portée par les forces du changement réalisera l'alternance en 2015 par la volonté du vaillant peuple burkinabè ».

Voir les images ici►:Images 1er congrès du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)

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