C'est la première fois que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), créé par M. Compaoré en 1996 et passé dans l'opposition après sa chute, se choisit un candidat autre que son père fondateur. "J'accepte d'être le candidat du CDP à l'élection présidentielle du 11 octobre", a lancé M. Komboïgo devant ses partisans réunis au Palais des sports de Ouagadougou. Quelque 5.000 délégués ont choisi cet expert-comptable qui a fait fortune à la tête d'un cabinet d'audit et a été porté à la tête du parti en mai dernier. M. Komboïgo, sixième candidat officiellement déclaré à la présidentielle, ne comptait pas parmi les barons du CDP du temps où le parti régnait sans partage. Le parti a été affaibli par la perte du pouvoir: plusieurs de ses personnalités et grands contributeurs - ministres, hommes d'affaires surtout - ont opté pour la clandestinité ou l'exil. Une dizaine de ses responsables ont été écroués pour des affaires de malversations financières.